« Violence atrocement cruelle envers un enfant accusé de sorcellerie : la quête de justice commence »

Des organisations féminines de l’Ituri ont récemment demandé que justice soit faite suite aux violences infligées à un enfant de neuf ans accusé de sorcellerie. Le crime odieux a été perpétré par un pasteur et la tante de la victime, qui ont torturé le petit jusqu’à lui crever les yeux à l’aide d’un outil tranchant.

L’enfant, prénommé Chance Drajima, se trouvait chez sa tante maternelle pour les vacances scolaires lorsqu’il a commencé à se plaindre de maux de tête. Inquiète, sa tante décide de l’emmener dans une église de réveil appelée « Corps du Christ ». Malheureusement, une fois sur place, le pasteur accuse l’enfant de sorcellerie et fait preuve d’une inhumaine cruauté en le violentant.

La mère de la victime arriva sur les lieux et découvrit avec horreur la terrible situation. Elle conduisit immédiatement son fils à l’hôpital, où les médecins constatèrent que ses yeux avaient été entièrement crevés. Les brûlures sur tout le corps témoignaient également de l’horrible torture qu’il avait subie.

Le Collectif des femmes de l’Ituri a vivement condamné cet acte abominable et a demandé des sanctions sévères pour les coupables. L’ONG Réseau des associations pour la défense des droits humains en Ituri (RADHIT) a également soutenu cette demande et a insisté sur l’importance d’un procès public et exemplaire.

Selon la coordonnatrice provinciale de RADHIT, Jeanine Kabiahura, cette affaire doit être traitée avec la plus grande sévérité afin de dissuader d’autres personnes de commettre de tels actes de violence. La société civile et la population de Bunia sont fortement mobilisées pour que le procès des coupables soit rendu public et que justice soit rendue.

Le pasteur et la tante de l’enfant ont été arrêtés et transférés à la prison centrale de Bunia en attendant leur jugement. Les femmes de l’Ituri espèrent que ce procès servira de signal fort et découragera toute forme de violence basée sur des croyances superstitieuses.

La triste affaire de Chance Drajima met en lumière le besoin urgent de sensibilisation et d’éducation pour lutter contre les croyances et pratiques superstitieuses qui conduisent à de telles atrocités. Il est essentiel que la société congolaise et ses dirigeants prennent des mesures fortes pour protéger les enfants et garantir leur droit à une enfance sûre et épanouissante.

En conclusion, il est impératif que le système judiciaire congolais fasse preuve d’exemplarité en condamnant sévèrement les auteurs de cette violence inexcusable. La lutte contre les violences basées sur la superstition et la sorcellerie doit être une priorité afin de protéger les plus vulnérables et de garantir un avenir meilleur pour tous.