Les terribles inondations qui ont frappé l’est de la Libye suite au passage de la tempête Daniel ont causé la mort d’au moins 3 000 personnes, selon les autorités. Les dégâts sont considérables, avec des quartiers entiers de la ville de Derna complètement dévastés. Les habitants ont été emportés par les eaux après l’effondrement de deux barrages vieillissants.
La situation est critique et les besoins humanitaires dépassent largement les capacités du gouvernement libyen. Les deux gouvernements parallèles ont lancé des appels à l’aide internationale pour faire face à cette catastrophe. La Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) a déjà indiqué que le Croissant-Rouge libyen ainsi que le gouvernement n’ont pas les ressources nécessaires pour répondre aux besoins immenses de la population affectée.
Dans la ville de Derna, les secours s’organisent tant bien que mal. Des volontaires tentent de rassembler les corps rejetés par la mer pour les identifier, mais la tâche est immense. Certains corps jonchent encore les trottoirs, faute de moyens pour les enterrer dignement. L’hôpital Al Wahda, principal hôpital de la ville, est débordé et ne peut plus accueillir les dépouilles.
Les morts se comptent par familles entières. Parmi eux, des artistes populaires, des footballeurs réputés localement, ainsi que des familles de dignitaires et de combattants qui ont participé à la lutte contre les extrémistes islamistes. Les vidéos filmées par les victimes avant leur mort témoignent de l’horreur de la situation.
La question des responsabilités commence à être soulevée. Les autorités locales sont accusées de négligence et de corruption. Des fonds destinés à la réhabilitation des infrastructures, y compris les barrages, auraient été détournés, laissant la ville vulnérable face aux intempéries. Des voix s’élèvent pour réclamer une enquête et demander des comptes.
Malgré ces difficultés, les secours s’organisent. Des ambulances en provenance de Tripoli ont été envoyées à Benghazi, tandis qu’un avion d’aide humanitaire a atterri à l’aéroport Al Abraq. La NOC, la société nationale du pétrole, participe également à l’effort en mobilisant ses ressources.
Cette tragédie met en évidence la vulnérabilité de la Libye face aux catastrophes naturelles, mais aussi l’importance de la solidarité internationale pour aider les populations affectées. Espérons que l’aide afflue rapidement et que des mesures seront prises pour éviter qu’une telle catastrophe ne se reproduise à l’avenir.