L’intervention militaire au Niger reste incertaine : les troupes sénégalaises et ghanéennes se tiennent prêtes
Depuis le coup d’État qui a eu lieu fin juillet au Niger, la tension reste palpable dans la région de l’Afrique de l’Ouest. La junte nigérienne a récemment accusé la France de préparer une agression, tandis que la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) envisage une éventuelle intervention militaire pour rétablir l’ordre constitutionnel.
Les troupes sénégalaises et ghanéennes sont prêtes à intervenir, mais attendent toujours la décision des politiques. Un interlocuteur au sein de la présidence de la Commission de la Cédéao a déclaré : « Il y a encore des réglages à faire. » On se demande si le président du Sénégal, Macky Sall, a changé d’opinion sur la question, car le bateau devant transporter les troupes sénégalaises aurait dû accoster au port de Cotonou il y a quelques jours déjà.
Le Ghana, malgré ses difficultés économiques, a également accepté de fournir des troupes pour l’éventuelle intervention. En revanche, on s’interroge sur sa capacité à financer le départ de ses militaires vers le front.
Le Nigeria, considéré comme le moteur potentiel de cette intervention militaire, fait lui aussi preuve d’incertitude. Alors que le président Bola Tinubu était initialement le plus décidé à rétablir l’ordre constitutionnel par la force au Niger, le Nigeria semble faire un pas en avant puis un pas en arrière sur le sujet ces dernières semaines.
Il est important de rappeler que fin août, le président du Nigeria et chef de la Cédéao évoquait la possibilité d’une transition « si le pouvoir militaire [en place à Niamey] se montre sincère ». Ces propos ont été démentis par la Cédéao elle-même, remettant en question l’idée d’un calendrier de transition. Cela soulève des interrogations sur la position réelle du Nigeria concernant une intervention militaire au Niger.
Alors que la situation au Niger reste fragile, la décision d’une intervention militaire reste en suspens. Les troupes sénégalaises et ghanéennes sont prêtes, mais l’incertitude politique retardent leur départ. Le Nigeria, autre acteur clé de cette situation, semble également hésitant dans sa position. Les prochains jours seront cruciaux pour déterminer si l’intervention aura lieu et dans quelle mesure. Restons donc attentifs à l’évolution de la situation dans la région de l’Afrique de l’Ouest.