La Cour de cassation de la République démocratique du Congo a repoussé la date du prononcé du verdict dans le procès de l’ancien président a.i. de l’UDPS, Jean-Marc Kabund, annonçant que le sort de l’accusé sera connu dans les prochains jours.
Jean-Marc Kabund est confronté à douze chefs d’accusation, dont l’outrage envers le Parlement, le Gouvernement, l’offense envers le chef de l’État et la propagation de fausses rumeurs. Son avocat, Me Georges Lutula, a plaidé en faveur de son acquittement, soulignant l’absence d’éléments constitutifs des infractions qui lui sont reprochées.
Membre élu de Kinshasa, Kabund avait rejoint l’opposition après avoir été radié du parti présidentiel et avoir démissionné de son poste de vice-président de l’Assemblée nationale. Lors du procès, il a critiqué l’absence de vision claire, l’incompétence et la prédation au sommet de l’État, selon lui caractérisées par l’insouciance, l’irresponsabilité et la mauvaise gestion institutionnalisée.
Malgré les charges qui pèsent contre lui, les militants de son parti, l’Alliance pour le changement (A.Ch), restent convaincus de son acquittement. Au cours du procès, trois ans de prison ont été requis contre Jean-Marc Kabund par le ministère public.
Ce verdict très attendu suscite des interrogations quant à son impact sur la scène politique congolaise. En cas de condamnation, cela peut entraîner de profonds bouleversements dans l’équilibre politique du pays. Les prochains jours seront donc décisifs pour l’avenir de Jean-Marc Kabund et de son parti politique.