Gabon : L’économiste Raymond Ndong Sima nommé Premier ministre de transition, un pas vers une gouvernance inclusive et des élections démocratiques

Raymond Ndong Sima, un économiste et ancien Premier ministre, a été nommé Premier ministre de transition au Gabon suite au coup d’État militaire qui a renversé le président Ali Bongo. Cette nomination survient dans un contexte de tensions politiques et de contestation de la légitimité du pouvoir en place.

Raymond Ndong Sima, qui avait été le Premier ministre d’Ali Bongo de 2012 à 2014, s’était progressivement éloigné du pouvoir et était devenu un virulent opposant, critiquant régulièrement la gouvernance du président. Il s’était même présenté contre lui aux élections présidentielles de 2016 et 2023, avant de se désister au profit d’un candidat commun de l’opposition.

La nomination de Raymond Ndong Sima en tant que Premier ministre de transition est donc un signal fort de la volonté du nouveau pouvoir de former un gouvernement inclusif, rassemblant des représentants de différentes familles politiques. L’économiste a d’ailleurs déclaré qu’il souhaitait consulter largement avant de former son gouvernement, afin de garantir une représentation équilibrée de toutes les forces politiques.

Cette nomination intervient également dans le cadre de la période de transition annoncée par le président de la transition, le général Brice Oligui Nguema. Il s’est engagé à organiser des élections libres à la fin de cette période, mais n’a pas encore fixé de durée précise pour celle-ci. Il a également annoncé l’élaboration d’une nouvelle Constitution en collaboration avec les différentes forces politiques du pays.

Il est important de noter que cette transition politique au Gabon fait suite à un coup d’État mené par les militaires, qui ont renversé Ali Bongo au motif d’une élection présidentielle jugée frauduleuse. Le coup d’État s’est déroulé sans effusion de sang et a été soutenu par une grande partie de l’opposition politique, ainsi qu’une partie de la population, qui voit en cette évolution une occasion de mettre fin à la « dynastie Bongo » qui a gouverné le pays pendant plus de 55 ans.

Il est encore trop tôt pour prédire les conséquences exactes de cette nomination sur la situation politique au Gabon. Cependant, elle représente un pas important vers la formation d’un gouvernement de transition inclusif et la tenue d’élections libres dans un avenir proche. Le Gabon est un pays à suivre de près, car son évolution politique aura certainement des répercussions sur l’ensemble de la région.