Les élections générales au Gabon, qui ont eu lieu le 26 août 2023, ont suscité de vives tensions et de nombreux retards et dysfonctionnements. Au lendemain du vote, la compilation des résultats est en cours, mais la situation politique reste tendue.
Samedi, jour du vote, Albert Ondo Ossa, le principal candidat de l’opposition, a dénoncé des fraudes et des irrégularités, alimentant ainsi la tension entre les différents acteurs politiques. En réponse, le gouvernement a pris des mesures drastiques, en coupant immédiatement internet et en instaurant un couvre-feu à partir de ce dimanche soir.
Dès lors, la présence policière s’est intensifiée dans les rues de Libreville. Des forces de l’ordre ont été déployées dans des endroits clés de la ville, dans le but d’intimider et de dissuader les manifestants potentiels. Les véhicules anti-émeutes, équipés de canons à eau, étaient également présents, renforçant cette atmosphère de tension.
Cette situation a suscité de l’inquiétude parmi la population gabonaise. Des habitants ont témoigné de leur appréhension et de leur peur face à la présence militaire et policière omniprésente. Certains ont même évoqué des véhicules non immatriculés, avec des agents en cagoule, qui les auraient suivi et intimé à la prudence.
Cette situation de tension et de restriction des mouvements a également conduit de nombreux habitants à faire des provisions, anticipant d’éventuelles violences post-électorales, comme cela s’est déjà produit en 2016.
En attendant les résultats officiels, les différentes parties prenantes s’organisent pour recueillir les procès-verbaux des résultats, malgré la coupure d’internet qui complique les opérations de compilation. Les principaux acteurs politiques se préparent également à faire des déclarations concernant le déroulement des élections.
Quant à la coupure d’internet, les autorités justifient cette mesure par la volonté de mettre fin à la diffusion de fausses informations et d’appels à la haine. Cependant, cette décision est controversée et critiquée par les défenseurs des droits de l’homme, qui y voient une restriction de la liberté d’expression.
En conclusion, les élections générales au Gabon ont suscité une tension politique palpable, marquée par des accusations de fraudes, des mesures restrictives et une présence policière renforcée. L’attente des résultats officiels est empreinte d’incertitude quant à l’éventualité d’une nouvelle crise post-électorale.