Le monde du football espagnol est secoué par une affaire qui fait grand bruit depuis plus d’une semaine. Le patron de la fédération espagnole de football, Luis Rubiales, est au cœur d’une enquête préliminaire pour « agression sexuelle » présumée suite à un baiser forcé sur la joueuse Jennifer Hermoso lors de la célébration de la victoire de l’Espagne au Mondial féminin de football.
Cette affaire, qui a déjà été surnommée le « #MeToo du foot espagnol », a suscité une vague d’indignation en Espagne et à l’international. La Fifa a suspendu Luis Rubiales de toute activité liée au football pendant quatre-vingt-dix jours, en attendant les résultats de l’enquête.
Les images capturées lors de la célébration montrent Luis Rubiales prendre la joueuse Jennifer Hermoso par surprise et l’embrasser sur la bouche. Si la fédération espagnole avait initialement présenté cet acte comme un geste mutuel spontané, Jennifer Hermoso a finalement déclaré qu’elle s’était sentie vulnérable et victime d’une agression sexuelle.
Le parquet espagnol a décidé d’ouvrir une enquête préliminaire sur cette affaire, qualifiant les faits d' »agression sexuelle ». Jennifer Hermoso est invitée à prendre contact avec le parquet pour être informée de ses droits en tant que victime et décider de déposer plainte ou non.
En parallèle, la mère de Luis Rubiales a entamé une grève de la faim pour dénoncer ce qu’elle considère comme du harcèlement envers son fils. Elle réclame que Jennifer Hermoso « dise la vérité » sur ce qui s’est réellement passé.
Cette affaire met en lumière une nouvelle fois les problèmes de harcèlement et d’agressions dans le milieu du sport, et notamment dans le football. Elle souligne également l’importance de prendre au sérieux les accusations d’agression sexuelle et de donner aux victimes les moyens de s’exprimer et de porter plainte.
Le monde du football espagnol devra maintenant attendre les résultats de l’enquête pour connaître les éventuelles conséquences pour Luis Rubiales. En attendant, cette affaire rappelle que le combat pour l’égalité et le respect des droits des femmes doit être mené dans tous les domaines, y compris celui du sport.