« Coupure d’Internet et couvre-feu au Gabon : les enjeux de la crise post-électorale »

L’actualité au Gabon a récemment été marquée par l’instauration d’un couvre-feu et la coupure d’Internet par le gouvernement, suscitant de vives réactions et interrogations. Cette décision inhabituelle a été prise suite à la clôture des bureaux de vote lors de l’élection présidentielle, qui opposait le président sortant Ali Bongo Ondimba à son principal rival, Albert Ondo Ossa.

Albert Ondo Ossa, immédiatement après avoir voté, a dénoncé des fraudes et a même demandé au président Bongo de quitter le pouvoir, se portant garant de sa sécurité. Cette déclaration a été diffusée en direct sur les réseaux sociaux, amplifiant l’indignation et la tension dans le pays.

Dans un geste surprenant, le gouvernement gabonais a coupé l’accès à Internet dans tout le pays et a instauré un couvre-feu de 19h à 6h du matin. Le ministre de la Communication a justifié cette action par la nécessité de prévenir les appels à la violence et de contrôler la propagation de fausses informations sur les réseaux sociaux.

Cependant, cette décision a suscité de vives réactions, tant au niveau national qu’international. France Médias Monde, par exemple, a exprimé son incompréhension et sa désapprobation face à cette suspension d’Internet, soulignant le droit fondamental à la liberté d’informer et le rôle essentiel des médias indépendants.

De plus, la télévision publique a annoncé l’interdiction provisoire de diffusion des médias France 24, RFI et TV5 Monde, les accusant de partialité dans leur couverture des élections.

Cette situation soulève de nombreuses questions sur la transparence et la légitimité du processus électoral au Gabon. L’absence d’observateurs internationaux et la difficulté pour les journalistes étrangers à couvrir l’événement ont soulevé des inquiétudes quant à l’intégrité du scrutin.

Il est essentiel que le gouvernement gabonais puisse rassurer sa population et la communauté internationale en rétablissant rapidement l’accès à Internet et en permettant une diffusion médiatique objective et indépendante.

En conclusion, la coupure d’Internet et l’instauration d’un couvre-feu au Gabon après l’élection présidentielle ont suscité de vives réactions et des interrogations sur la démocratie et la liberté d’expression dans le pays. Il est maintenant primordial que des actions soient entreprises pour rétablir la confiance et garantir un processus électoral transparent et équitable.