Répression des opposants en RDC à l’approche des élections
L’ONG Human Rights Watch (HRW) a récemment tiré la sonnette d’alarme concernant la répression croissante des opposants politiques en République démocratique du Congo (RDC) à l’approche des élections. Dans un communiqué de presse, HRW a exhorté le gouvernement congolais à garantir la liberté d’expression et de réunion pour tous les candidats de l’opposition et leurs partisans, ainsi que pour l’ensemble des Congolais.
Selon Thomas Fessy, chercheur principal à HRW, depuis le mois de mai, on observe une vague d’arrestations et de restrictions visant l’opposition, notamment en matière de liberté d’expression, de réunions pacifiques, d’association et de circulation. Ces atteintes aux libertés fondamentales risquent d’aggraver une situation déjà extrêmement tendue.
HRW souligne également que certaines manifestations ont été violemment réprimées ou interdites, et que tous les partis politiques devraient pouvoir fonctionner librement et organiser des rassemblements sans entraves, surtout à l’approche de la campagne électorale officielle.
L’ONG rappelle également des cas spécifiques, comme celui de Moïse Katumbi qui n’a pas pu organiser sa tournée dans la province du Kongo-Central, ou encore l’arrestation et la libération ultérieure de Franck Diongo, leader de l’opposition. HRW souligne également que les circonstances du meurtre de Cherubin Okende, il y a un mois, restent à élucider.
Cette répression croissante des opposants politiques en RDC vient s’ajouter à un contexte déjà tendu pour les journalistes qui couvrent le processus électoral.
Il est essentiel que le gouvernement congolais fasse marche arrière et garantisse un environnement politique ouvert et pacifique, permettant à tous les acteurs politiques de s’exprimer librement et de participer activement aux prochaines élections. Seule une réelle démocratie et le respect des droits humains peuvent favoriser un processus électoral transparent et équitable en RDC.
Il est de la responsabilité de la communauté internationale de surveiller de près la situation en RDC et d’exercer une pression diplomatique sur le gouvernement congolais afin de garantir le respect des droits et des libertés de tous les citoyens congolais, en particulier des opposants politiques.
La RDC a une occasion unique de réaffirmer son engagement en faveur de la démocratie et des droits humains à travers des élections libres, justes et transparentes. Espérons que les autorités congolaises prendront les mesures nécessaires pour instaurer un climat politique favorable au respect des droits et des libertés de tous les Congolais.