« Les exportations illicites de cacao en RDC : une perte de 60 millions de dollars par an pour l’économie du pays »

Les exportations illicites de cacao en République démocratique du Congo (RDC) représentent une perte considérable pour l’économie du pays. Les associations des exportateurs de cacao et de café de la RDC (ASSECAF) ont récemment révélé que le pays perdait chaque année environ 60 millions de dollars américains en raison de ces pratiques frauduleuses.

Cette situation préoccupe grandement les entrepreneurs du secteur, qui dénoncent les conséquences néfastes de ces exportations non contrôlées. Ils soulignent que le cacao est l’une des principales cultures de rente de la RDC, fournissant des moyens de subsistance à des milliers de familles. Malheureusement, malgré les politiques gouvernementales visant à promouvoir le commerce équitable et le développement durable, les exportations illicites de cacao persistent, et cela nuit à l’économie du pays.

Les exportations illicites de cacao se produisent principalement via la contrebande transfrontalière vers certains pays voisins de la RDC. Cette activité illégale a un impact important sur les recettes fiscales du pays, privant ainsi les producteurs et le gouvernement de revenus essentiels.

Selon les statistiques des exportateurs, plus de la moitié de la production de cacao congolais produite dans la province du Nord-Kivu disparaît en raison de ces pratiques frauduleuses. Cela se traduit par une perte d’environ 400 tonnes de cacao par semaine, soit une valeur monétaire annuelle de 60 millions de dollars américains, compte tenu du prix actuel de la tonne de cacao sur le marché international.

Les exportateurs de cacao et de café de la RDC soulignent que cette situation est d’autant plus préoccupante que le pays dispose d’un véritable potentiel de production, avec environ 60 000 tonnes produites actuellement, mais avec la possibilité d’atteindre jusqu’à 300 000 tonnes par an si les exportations sont correctement contrôlées.

Face à cette problématique, les exportateurs appellent le gouvernement congolais à prendre des mesures fortes pour mettre fin à ces pratiques illégales. Ils demandent notamment un renforcement des contrôles aux frontières, la lutte contre la corruption et la fraude, ainsi qu’une plus grande transparence dans le système de commercialisation du cacao.

La prise de telles mesures serait essentielle pour protéger l’économie du pays et permettre aux exportateurs de cacao de travailler dans des conditions équitables. En éliminant les exportations illicites, la RDC pourrait non seulement préserver ses revenus, mais aussi renforcer sa position sur le marché international en tant que producteur de cacao de qualité.

Il est donc primordial que le gouvernement congolais réagisse rapidement et prenne des mesures concrètes pour lutter contre ces exportations illicites et soutenir les exportateurs de cacao dans leur travail. En agissant de la sorte, la RDC pourrait véritablement exploiter tout le potentiel de son industrie du cacao et contribuer au développement économique et social du pays.