Les conditions de vie précaires des anciens miliciens se sont à nouveau retrouvées sous le feu de l’actualité en République démocratique du Congo. Des membres des différents groupes armés locaux, au nombre de 193, se sont rendus depuis mars dernier au camp de Kasoko, dans la chefferie des Babila Babombi, sans être pris en charge par le gouvernement congolais via le programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation (P-DDRCS).
Selon le coordonnateur de la nouvelle société civile congolaise (NSCC) branche territoriale de Mambasa, John Vuleveryo Musombolwa, qui a alerté POLITICO.CD sur la situation, plus de 900 autres combattants seraient prêts à rejoindre ce camp. Cependant, la population paye le prix de leur abandon à travers les tracasseries instaurées par les miliciens.
« Du coup, ce qu’on est en train d’assister dans le village Biakato et ses environs, il y a des tracasseries imposées à la population. Ce n’est pas à elle de contribuer chaque jour pour la survie de ces combattants qui se sont déjà rendus », a-t-il déclaré.
La NSCC demande ainsi l’implantation d’un autre site de désarmement dans ce territoire rempli de milices. Depuis le lancement de P-DDRCS en Ituri, au moins une centaine d’éléments des milices, principalement issus de la force patriotique intégrationniste du Congo (FPIC) et de la coopérative pour le développement du Congo (CODECO), se sont déjà rendus au site pilote de Diango, situé dans le territoire d’Irumu.
La précarité des conditions de vie des anciens miliciens est un sujet brûlant en RDC. Cependant, la situation politique instable, les tensions entre les différents partis et les inondations continuent à accaparer la plupart des titres de la presse congolaise.