Séminaire sur le changement des mentalités dans la gestion des finances publiques
Au cours d’une session de deux jours, qui s’est déroulée du 16 au 17 août, plusieurs structures liées à la présidence de la République ont organisé un séminaire visant à sensibiliser les mandataires publics des entreprises du Portefeuille et des établissements publics à l’importance du changement des mentalités dans la gestion des finances publiques. L’Inspection générale des finances (IGF), l’Agence de prévention et de lutte contre la corruption (APLC) et la Cellule d’Innovation et de changement des mentalités (CICM) ont ainsi partagé avec les participants les principes fondamentaux de la gestion des finances publiques, dans le but de lutter plus efficacement contre la corruption.
Pendant le séminaire, les facilitateurs ont également proposé un plan de sortie de la corruption, mettant l’accent sur la planification stratégique et opérationnelle de la gestion axée sur les résultats, ainsi que sur des valeurs telles que le sens de responsabilité, le patriotisme et le respect de l’éthique professionnelle. L’objectif ultime est d’améliorer la qualité de gestion des établissements publics et des entreprises du Portefeuille, en les éloignant des pratiques corrompues qui entravent leur productivité et leur efficacité.
Jacques Kangudia, coordinateur du Comité chargé du changement des mentalités, a plaidé en faveur de la création de comités d’éthique dans chaque établissement public et entreprise du Portefeuille. Ces comités serviraient de forums pour discuter des questions liées à l’éthique, à la moralité et à la corruption, dans le but de promouvoir un environnement sain et productif. Il a également suggéré la mise en place d’un processus d’audit avant la prise de fonction des nouveaux mandataires, afin de mieux comprendre la situation réelle de l’entreprise et de pouvoir agir en conséquence.
Gabriel Kabananga, inspecteur de finances et chef de brigade en charge des entreprises publiques et des établissements publics, a souligné l’importance de cette démarche et a noté que certains mandataires réalisent l’importance d’une telle mesure pour mieux appréhender leur environnement professionnel. Selon lui, l’intervention de l’IGF dans ce processus est essentielle pour garantir son efficacité, bien que cela ne doive pas devenir une pratique systématique.
L’inspecteur général de finances chef de brigades, représentant de l’IGF, a exprimé sa satisfaction quant à l’initiative de la CICM d’organiser ce séminaire pour les mandataires des entreprises publiques. Il a salué la participation de chaque participant et a souligné que cette lutte contre la corruption et les pratiques frauduleuses permettra de bâtir une nouvelle génération de gestionnaires publics, contribuant ainsi à l’amélioration du budget du pays. Pour marquer la fin des travaux, les participants ont reçu des brevets en reconnaissance de leur engagement et de leur contribution.
Ce séminaire représente une avancée significative dans la lutte contre la corruption et la promotion de la transparence dans la gestion des finances publiques en République démocratique du Congo. Il témoigne de l’engagement des autorités à améliorer la gouvernance et à créer un environnement propice à la croissance et au développement économique du pays.