Des cheffes d’entreprise africaines se réunissent pour discuter de leur place dans les zones économiques spéciales (ZES)
La participation des femmes dans le secteur entrepreneurial est en constante progression en Afrique. De plus en plus de femmes prennent les rênes de petites et moyennes entreprises et font preuve d’un dynamisme remarquable. Cependant, elles se retrouvent souvent confrontées à des défis et des obstacles spécifiques, notamment en ce qui concerne leur accès aux opportunités économiques.
C’est dans ce contexte que s’est tenu le 12e Forum international des femmes entreprenantes et dynamiques (Fied) à Brazzaville. Des cheffes d’entreprise venues d’une vingtaine de pays africains ont participé à cet événement pour discuter de la question de leur place au sein des zones économiques spéciales (ZES).
Les ZES sont des espaces géographiques délimités au sein desquels les lois sont plus libérales et avantageuses pour les entreprises. Elles visent à stimuler l’investissement et la création d’emplois en offrant un environnement favorable à l’activité économique.
Le Congo, pays hôte du forum, a exprimé son intention de créer des ZES sur son territoire pour diversifier son économie et sortir de sa dépendance vis-à-vis du secteur pétrolier. Les participantes ont ainsi eu l’opportunité de partager leurs expériences et d’échanger sur la manière de saisir les opportunités offertes par ces zones pour développer leurs activités.
L’une des principales recommandations qui est ressortie de ces discussions est l’importance de promouvoir les entreprises collectives. Les femmes entrepreneuses ont souligné qu’en se regroupant au sein de coopératives, elles pourraient avoir un impact plus important et bénéficier de meilleures opportunités de croissance.
Les ZES seraient également l’occasion d’intégrer le savoir-faire féminin, en mettant en place des incubateurs où les femmes pourraient partager leurs compétences et leur expertise. Cela créerait un véritable écosystème d’entraide et de soutien, favorisant ainsi l’autonomisation économique des femmes.
Le gouvernement congolais s’est engagé à faciliter l’intégration de l’entreprenariat féminin dans les ZES à travers des mesures concrètes. Il considère en effet que la diversification économique ne peut se faire sans l’inclusion des femmes, qui représentent une force entrepreneuriale importante en Afrique.
Le projet de création des ZES au Congo est en cours depuis 2009, mais la première zone n’est prévue d’être opérationnelle qu’en 2027. Il reste donc encore du travail pour mettre en place les infrastructures nécessaires et pour promouvoir l’entreprenariat féminin dans ces zones.
En conclusion, le Forum international des femmes entreprenantes et dynamiques a permis de mettre en lumière l’importance de la participation des femmes dans les ZES en Afrique. Les femmes entrepreneuses ont exprimé leur volonté de saisir les opportunités offertes par ces zones pour développer leurs activités et contribuer à la diversification économique de leur pays. Il revient aux gouvernements et aux acteurs économiques de mettre en place les conditions favorables à l’autonomisation économique des femmes et de promouvoir la création d’entreprises collectives dans les ZES.