Les élections présidentielles, législatives et locales au Zimbabwe suscitent un vif intérêt alors que les électeurs se rendent aux urnes pour choisir leur prochain président. Avec deux noms se détachant parmi les onze candidats en lice, Emmerson Mnangagwa et Nelson Chamisa, la compétition s’annonce intense.
Emmerson Mnangagwa, candidat à sa propre succession, représente le parti au pouvoir Zanu-PF. Il met en avant le bilan de son parti, axé sur le développement des infrastructures telles que les écoles, les autoroutes et les ponts. Cependant, des soupçons de corruption entachent ces projets, ce qui a conduit à des sanctions occidentales contre le Zimbabwe.
Nelson Chamisa, le jeune avocat et pasteur, est le chef de l’opposition et représente la Coalition des citoyens pour le changement. Son programme a été lancé tardivement, ce qui a suscité des critiques quant à un manque de vision. Son parti dénonce également des intimidations et des restrictions de la part des autorités.
Au-delà de la compétition électorale, le pays fait face à une crise économique sévère. L’inflation chronique, la pauvreté et le chômage sont les principales préoccupations des électeurs. Le Zimbabwe, autrefois grenier à céréales de la région, a vu sa production agricole chuter suite aux réformes agraires des années 2000. De plus, les conditions pour les investissements sont difficiles, avec un accès au crédit limité et des taux d’intérêt élevés.
Malgré ces défis, certaines avancées ont été réalisées dans le secteur des infrastructures grâce à des prêts de la Chine. Cependant, l’endettement du pays limite sa capacité à obtenir des financements internationaux.
Cette élection se déroule dans un contexte de climat politique tendu et de craintes d’intimidation. Le taux de participation est attendu faible, reflétant le manque d’engouement des électeurs et leur autocensure par peur de représailles.
Dans l’ensemble, ces élections au Zimbabwe sont cruciales pour déterminer l’avenir politique et économique du pays. Les résultats détermineront si les problèmes socio-économiques seront adressés de manière efficace et si les aspirations des électeurs seront prises en compte.