Le vendredi 16 juin, la Haute Cour militaire a poursuivi les auditions des renseignants dans l’affaire opposant l’auditeur général au prévenu Edouard Mwangachuchu Hizi en audience foraine à la prison militaire de Ndolo en RDC. Le ministère public a sollicité de la Haute Cour d’engager des poursuites judiciaires contre le général Aban Van, commissaire provincial de la police du Nord-Kivu, pour avoir menti à la Cour lors de sa déposition sur le nombre exact de défections des policiers détachés pour la sécurité du site de Bibatama à la société minière de Bisunzu. Édouard Mwangachuchu Hizi, considéré comme le propriétaire de cette société, a réfuté cette affirmation.
La quarantaine de policiers détachés pour sécuriser ce site auraient fait défection au profit du M23. Selon le ministère public, l’unité détachée à Bibatama constituait une réserve pour le M23. Dans sa déposition, le général Aban Van a déclaré être commissaire provincial et être informé de la situation par le commandant de l’unité et que le document qu’il a fourni à la Cour était aussi une preuve suffisante. Le prévenu Edouard Mwangachuchu Hizi est poursuivi pour participation à un mouvement insurrectionnel, entretien des liens avec les rebelles du M23, espionnage, incitation des militaires à commettre des actes contraires au devoir et à la discipline et détention illégale de munitions de guerre.
Cette affaire soulève de nombreuses questions sur la sécurité de la RDC en général et sur le rôle de la police dans les zones minières. La sûreté des sites miniers est un enjeu majeur pour la stabilité économique de la RDC. Les dénonciations de corruption et de complicité entre les sociétés minières et les autorités militaires et policières sont fréquentes dans le pays. De même, le recrutement de policiers et de militaires par des groupes armés est un problème majeur dans la région.
La RDC doit rendre justice et mettre fin à l’impunité afin de stabiliser ses voies de développement économique et de favoriser un environnement sûr pour ses habitants. Les autorités doivent travailler pour renforcer la sécurité dans les zones minières et protéger les droits des travailleurs. La résolution de ces problèmes est essentielle pour le développement socio-économique du pays.