Le développement de 145 territoires au Sud-Kivu est en péril à cause de la lenteur dans l’exécution des travaux du programme de développement. La coordination de la société civile du Sud-Kivu s’est inquiétée à ce sujet dans un rapport publié le 13 juin après une visite sur terrain dans les territoires. Les travaux n’avancent pas, selon eux, et les inégalités entre le milieu urbain et rural persiste, contribuant ainsi à la pauvreté. Des malentendus entre la population locale et le PNUD concernant la délocalisation de certains ouvrages sur des nouveaux sites ne sont pas rares. Les ouvriers locaux auraient bien aimé être impliqués dans les travaux, mais ce n’est pas le cas et les entreprises sélectionnées par le PNUD ne maitrisent pas le milieu. Les réhabilitations de routes de desserte agricole, un aspect important pour le volet agricole, n’ont pas encore commencé et les travaux sont à l’arrêt dans certains territoires comme à Kabare et à Uvira. La société civile a recommandé une forte implication des communautés locales pour une meilleure visibilité du programme. Le PNUD/Sud-Kivu a pour sa part souhaité que, sauf avec l’aval du ministère du plan, aucun changement ne soit effectué sans son accord.
En somme, le projet de développement est ralenti et l’impact négatif se ressent sur la population locale de la province du Sud-Kivu. La coordination de la société civile a formulé des recommandations mais il appartient aux différents acteurs de trouver des solutions pour le bien-être des populations congolaises.