Environ dix mille personnes, fuyant les violences des miliciens de la CODECO, se retrouvent actuellement en détresse dans la chefferie de Babelebe, située dans la région d’Irumu. Parmi ces déplacés, on compte principalement des femmes et des enfants. Malheureusement, ils sont privés de vivres, de médicaments et d’abris, ce qui les expose à de nombreux dangers.
En effet, environ 1500 familles ont fui les localités de Ngongo, Babukela, Sumbabo, Kisiga, Kabisado, Beabo, Matumini et Tondabo pour trouver refuge dans des endroits proches comme Balazana, Walu et Gangu. Cependant, ces lieux de refuge ne sont pas en mesure de leur fournir les besoins essentiels tels que la nourriture, les abris et les soins médicaux.
La situation est d’autant plus critique que l’accès aux champs est rendu difficile en raison de la présence des miliciens armés dans la région. Les déplacés se retrouvent ainsi privés de moyens de subsistance et de possibilités de cultiver leurs propres aliments.
Cette situation précaire expose particulièrement les enfants et les personnes âgées à des maladies et à des conditions de vie insalubres. Sans abris, sans nattes et sans couvertures, ils sont confrontés à des risques de maladies, de déshydratation et d’hypothermie.
Face à cette urgence humanitaire, le président de la société civile du territoire d’Irumu, Gily Gotabo, lance un appel pressant au gouvernement et aux organisations humanitaires pour une aide d’urgence à ces déplacés. Il insiste également sur la nécessité de renforcer la sécurité dans les chefferies de Baboa Bokoe et Babelebe, où la présence des forces armées congolaises (FARDC) fait défaut, laissant ainsi la population vulnérable aux attaques des miliciens.
Il est important de souligner que d’autres villages, tels que Kunda, sont également vidés de leurs habitants qui craignent les exactions des groupes armés présents dans la région. La situation sécuritaire reste préoccupante et nécessite une intervention rapide et efficace pour protéger la population civile et garantir leur sécurité.
En somme, les déplacés de la CODECO dans la chefferie de Babelebe se trouvent actuellement dans une situation de détresse extrême, dépourvus de vivres, de médicaments et d’abris. Une action humanitaire d’urgence est nécessaire pour répondre à leurs besoins fondamentaux et assurer leur sécurité. Il est essentiel que le gouvernement et les acteurs humanitaires se mobilisent rapidement pour venir en aide à ces populations vulnérables.