La société civile du territoire de Beni a réagi à la tenue de la table ronde sur l’état de siège au Nord-Kivu et en Ituri. Dans une déclaration, la société civile a mis en garde les participants contre la nomination de commissaires spéciaux à la tête de ces deux provinces. Selon la société civile, le vœu de la population locale reste la levée de ce régime exceptionnel et le retour à une administration civile.
Richard Kirimba, premier vice-président de la société civile du territoire de Beni, a averti contre les politiciens et certains fils de la province qui soutiennent le maintien de l’état de siège malgré ses faiblesses visibles. La société civile met en garde contre toute tentative de nommer des commissaires généraux en remplacement des personnes élues par la population pour diriger ces provinces. Elle craint que cela ne politise davantage la question au détriment de l’intérêt général.
L’état de siège a été instauré en mai 2021 pour lutter contre l’insécurité grandissante au Nord-Kivu et en Ituri. Cependant, l’insécurité persiste, avec notamment l’activisme des ADF et des groupes armés locaux. Cette situation divise l’opinion publique, certains réclament la levée de l’état de siège tandis que d’autres demandent un retour du pouvoir aux civils.
La table ronde initiée par le Président Félix Tshisekedi a pour objectif de trouver une solution à cette controverse. Il est essentiel de prendre en compte les préoccupations de la société civile et d’œuvrer pour l’intérêt général. La nomination des commissaires spéciaux doit être évaluée avec prudence afin de garantir une administration civile efficace et légitime dans ces provinces.
Il est crucial de trouver un équilibre entre la nécessité de lutter contre l’insécurité et le respect des principes démocratiques. La société civile du territoire de Beni rappelle que le pouvoir doit revenir au peuple et à une administration civile afin de répondre aux besoins et aux aspirations de la population.