Le retrait de la Minusma et l’arrivée de l’armée malienne à Ber, dans la région de Tombouctou au Mali, ont généré une grande tension dans la zone. La Minusma a quitté le camp plus tôt que prévu en raison de la dégradation de la sécurité dans la région, suite à une attaque terroriste pendant le retrait. L’armée malienne et les supplétifs russes du groupe Wagner ont ensuite investi le camp, mais ont également été la cible d’attaques meurtrières de groupes terroristes.
La Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), signataire de l’accord de paix de 2015, conteste l’arrivée des forces maliennes à Ber, affirmant que c’est aux ex-rebelles de contrôler cette partie du territoire selon le cessez-le-feu. Des affrontements ont éclaté entre la CMA et les forces maliennes accompagnées de Wagner, ce qui ajoute à la tension déjà présente dans la région.
La situation sécuritaire à Ber demeure volatile, avec la présence de l’armée malienne, de la CMA et des groupes terroristes. Il est essentiel que les différents acteurs fassent preuve de retenue pour éviter une escalade des violences. La situation souligne également l’importance de la médiation internationale pour le suivi de l’accord de paix, sous l’égide de l’Algérie, afin de trouver une solution pacifique et durable à la crise au Mali.
Il est également important de noter que la Minusma a remis le camp de Ber aux autorités maliennes, conformément à son mandat et à l’autorisation du gouvernement malien. Cette transition de responsabilités doit être gérée de manière harmonieuse et transparente pour assurer la stabilité et la sécurité dans la région.
Au final, la question de la sécurité et de la stabilité au Mali reste un défi complexe qui nécessite une approche globale et une collaboration étroite entre les différentes parties prenantes. Il est essentiel de mettre l’accent sur le dialogue, le respect des accords de paix et l’engagement envers la sécurité et le bien-être de la population malienne. Seule avec une approche holistique et une volonté commune de la part des acteurs internationaux et maliens, une véritable solution durable pourra être trouvée.