« L’évaluation de l’état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri : une proposition novatrice pour une solution durable »

Titre : Point de vue sur l’évaluation de l’état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri

Introduction :

La table ronde sur l’évaluation de l’état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, qui s’est récemment tenue, a soulevé de nombreuses questions quant à la suite des actions à entreprendre. Les participants ont été confrontés à la décision difficile de maintenir, requalifier ou lever l’état de siège. Dans ce contexte, le ministre de l’Industrie, Julien Paluku, a proposé une approche novatrice, alliant diplomatie, politique et militaire. Dans cet article, nous examinerons de plus près les propositions de M. Paluku et leur potentiel pour trouver une solution durable à la situation.

Maintenir, requalifier ou lever l’état de siège :

L’état de siège, décrété en mai 2021, avait pour objectif de concentrer tous les pouvoirs entre les mains des militaires afin de lutter contre les guerres récurrentes dans l’est de la RDC. Cependant, selon M. Paluku, les actions opérationnelles liées à l’état de siège n’ont pas été à la hauteur des attentes du président de la République et du peuple. Face à cette réalité, il est crucial d’envisager d’autres approches pour faire face aux menaces qui pèsent sur l’intégrité du pays.

Propositions de M. Paluku :

Sur le plan diplomatique et politique, M. Paluku suggère de poursuivre les processus de Nairobi et de Luanda, en allouant des ressources financières concrètes au Programme de Désarmement, Démobilisation et Réintégration Communautaire et Stabilisation (PDDRCS). Cela permettrait de passer des intentions déclarées à une véritable action sur le terrain.

Au niveau militaro-politique, le ministre de l’Industrie préconise la fin de l’état de siège et le retour des civils à tous les niveaux de l’administration territoriale. Il souligne l’importance des autorités nommées à la tête des villes, des territoires et des communes, qui jouent un rôle clé dans l’accompagnement des actions militaires.

Une approche alternative :

En plus de ces propositions, M. Paluku propose la création d’un État-Major Général avancé à Beni, qui servirait de point central pour gérer les opérations en Ituri et au Nord-Kivu. Cet État-Major Général avancé serait placé sous le commandement direct du Commandant Suprême et bénéficierait de pouvoirs exceptionnels en dérogation à l’organisation générale des forces armées. Cette approche permettrait d’éviter les lourdeurs administratives et les interférences habituelles dans la gestion des fonds destinés aux opérations militaires.

De plus, M. Paluku propose la mise en place de deux centres de résistance à Goma et à Bunia, qui fonctionneraient au sein de cet État-Major Général avancé. Il souligne également l’importance d’une stratégie de mise en œuvre de la Réserve Armée de la Défense afin d’éviter la prolifération des groupes armés.

Conclusion :

La question de l’évaluation de l’état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri soulève des débats quant aux mesures à prendre pour garantir la sécurité et la stabilité de la région. Les propositions de M. Paluku apportent des éléments intéressants et méritent d’être étudiées de près. En combinant diplomatie, politique et militaire, il semble possible de trouver une approche plus efficace pour répondre aux défis complexes auxquels la RDC est confrontée. Il est essentiel d’examiner ces propositions de manière approfondie et d’envisager des actions concrètes pour parvenir à une solution durable.