« Un an après la chute de Bunagana aux mains des rebelles : situation de crise en RDC »

La cité de Bunagana, située dans le Nord-Kivu en République démocratique du Congo, est tombée aux mains des rebelles du M23 soutenus par le Rwanda en juin 2022. Un an après, la cité frontalière avec l’Ouganda reste sous le contrôle des rebelles, malgré les tentatives de l’armée congolaise pour la récupérer. Cette situation inquiète les acteurs sociopolitiques du pays, comme le député national Jean-Baptiste Muhindo Kasekwa, qui accuse le gouvernement de manquer de perspectives pour libérer Bunagana et les autres territoires occupés par les rebelles.

Les populations déplacées sont abandonnées à leur sort et ne reçoivent aucune assistance de la part du gouvernement. Elles sont privées de la possibilité de se faire enrôler et n’ont pas de carte. Pour Jean-Baptiste Kasekwa, ce manque de réaction du gouvernement est une preuve de sa complicité visant à matérialiser le plan de balkanisation de la RDC. Il craint également que le cessez-le-feu observé depuis mars sur le terrain ne soit utilisé par les rebelles du M23 pour attaquer Goma.

La situation sécuritaire dans cette partie Est de la RDC ne s’améliore pas, malgré la création de la force régionale EACRF en 2022 pour arrêter l’avancée des rebelles. Sur le terrain, les rebelles cohabitent avec la force de l’EAC. En sa qualité de membre de la Commission défense et sécurité de l’Assemblée nationale, Kasekwa rappelle la nécessité de renforcer la capacité des FARDC et de bien les entretenir afin d’aboutir aux résultats escomptés sur le terrain.

La situation à Bunagana et dans la région Nord-Kivu met en lumière les difficultés rencontrées par les populations congolaises qui cherchent à participer à la vie politique de leur pays. Des obstacles nombreux doivent être levés pour permettre la participation des femmes et des jeunes notamment. Le manque de liberté de la presse en RDC fragilise également la démocratie dans le pays.

En revanche, il y a des avancées notables dans la préservation de la biodiversité du pays. Ainsi, la société Barrick Gold facilite le retour des rhinocéros blancs en RDC dans le cadre de ses efforts de conservation de la biodiversité.

Le pays doit faire face à de nombreux enjeux économiques et environnementaux qui nécessitent une prise de conscience de tous les acteurs impliqués. La réalisation de la mission exploratoire de la SADC en RDC peut être une première étape pour trouver des solutions adaptées aux problèmes rencontrés dans la région.

Malgré les difficultés, certains acteurs politiques se mobilisent pour proposer des solutions concrètes aux problèmes du pays. C’est le cas du nouveau regroupement politique « Réveil Populaire » qui vise la victoire aux élections législatives.

Enfin, la RDC doit également compter sur ses talents locaux, comme les deux étudiants congolais qui ont remporté la finale nationale du concours international OHADA, pour participer activement au rayonnement économique du pays.

En résumé, la situation en RDC est complexe et nécessite une mobilisation de tous les acteurs du pays pour trouver des solutions pérennes aux différents enjeux rencontrés.