La République démocratique du Congo (RDC) traverse une période de turbulences avec l’extension du conflit interethnique entre les communautés Teke et Yaka dans les provinces du Kwango et de Mai-Ndombo (Kwamouth). Ces troubles ont atteint la périphérie de Kinshasa, notamment dans la commune de Maluku, où l’on note la présence de miliciens appelés « Mobondo ».
Ce phénomène « Mobondo » est né dans la province du Maï-Ndombe et est composé de jeunes appartenant pour la plupart à la communauté Teke. Ils se sont battus aux côtés des forces armées congolaises lors du conflit qui les opposait aux Yaka. Depuis, ils ont basculé dans la criminalité et sont à l’origine de nombreuses violences dans plusieurs provinces du pays.
Le gouvernement congolais, à travers le vice-premier ministre de l’Intérieur, sécurité et affaires coutumières, Peter Kazadi, dénonce l’implication de certaines personnalités politiques et notabilités dans ce conflit intercommunautaire. Selon lui, ces derniers entretiennent le conflit, intoxiquent des populations et les incitent à massacrer les autres, pour affaiblir les institutions étatiques et saboter l’autorité de l’État.
Cette situation d’insécurité a également été signalée dans les provinces de l’Ituri et de Tanganyika, où les groupes armés et terroristes sont actifs. La province du Kongo-Central est également touchée par des éléments encore non identifiés, en particulier dans le territoire de Lukula.
Face à cette situation, le gouvernement congolais a dépêché des forces de sécurité pour rétablir l’ordre dans ces régions. Le vice-premier ministre de l’Intérieur s’est également rendu sur le terrain pour s’enquérir de la situation et constater les progrès accomplis par les services de sécurité.
Il est primordial que des solutions durables soient trouvées pour mettre fin à ces violences intercommunautaires, qui mettent en danger la vie des populations et fragilisent les institutions de l’État. Le gouvernement doit prendre toutes les mesures nécessaires pour rétablir la sécurité dans ces régions et mettre hors d’état de nuire les miliciens « Mobondo » et tous les autres groupes armés qui sèment la terreur dans le pays.