Depuis près d’un an, la région de Pont Ituri-Mambasa, en Ituri, fait face à une situation alarmante. En raison de l’activisme des groupes armés, environ vingt écoles ont dû fermer leurs portes. Cette situation précaire compromet sérieusement la rentrée scolaire dans cette zone, selon l’ONG Coalition associative résolue pour le respect des droits de l’homme (COARDHO).
Selon les informations fournies par un représentant de la COARDHO dans la région, ces écoles sont inactives depuis environ huit mois en raison de l’insécurité régnant dans la région. Cette fermeture prolongée des établissements scolaires prive les jeunes élèves d’accès à l’éducation et compromet leur avenir.
La COARDHO dénonce également de nombreuses violations des droits de l’homme dans la région de Mungamba et ses environs depuis le mois de janvier dernier. Les attaques meurtrières perpétrées par les rebelles des ADF ainsi que les incendies de maisons et de véhicules ont plongé ces communautés dans un climat de terreur depuis plus d’un an.
Le récent incident, au cours duquel un chauffeur de taxi a été tué et quatre véhicules incendiés par des hommes armés, souligne la gravité de la situation sécuritaire dans la région. Outre ces attaques, la population est confrontée à des enlèvements, des actes de torture et des pillages perpétrés tant par les groupes armés que par des individus en uniforme.
Face à cette violence généralisée, de nombreux villages ont été vidés de leurs habitants, qui cherchent refuge dans des zones plus sécurisées. Les conséquences humanitaires et sociales de cette situation sont dévastatrices pour ces communautés déjà fragilisées.
Il est essentiel que des mesures soient prises pour rétablir la sécurité dans la région et permettre la réouverture des écoles. L’accès à l’éducation est un droit fondamental pour chaque enfant, et il est impératif de protéger leur droit à une éducation de qualité.
La situation en Ituri est un rappel puissant de la nécessité de renforcer les efforts pour mettre fin à l’activisme armé et protéger les droits fondamentaux de la population. La communauté internationale, les autorités congolaises et les acteurs locaux doivent unir leurs forces pour rétablir la sécurité et permettre aux enfants de retrouver le chemin de l’école.
Il est urgent d’agir pour mettre fin à cette tragédie qui prive les jeunes générations d’un avenir meilleur. La réouverture des écoles dans la région de Pont Ituri-Mambasa ne doit pas être un simple souhait, mais une priorité absolue pour garantir le droit à l’éducation et reconstruire un avenir durable pour ces communautés touchées par le conflit.