La situation politique en République démocratique du Congo reste tendue ces derniers jours. Le 30 mai dernier, Salomon Idi Kalonda Della, bras droit de Moïse Katumbi, a été arrêté et détenu à la Demiap. Son frère, Moïse Moni Della, président de la Conade, un parti politique d’opposition, évoque un acharnement et un harcèlement qui durent depuis plusieurs mois.
Selon Moni Della, le traitement infligé à Salomon Idi Kalonda Della s’expliquerait par la fidélité de celui-ci à Moïse Katumbi, qui représente une forte voix de l’opposition et qui, selon eux, aurait un vrai projet pour le Congo.
En outre, Moni Della juge grotesques les accusations de collusion et d’intelligence avec le Rwanda prêtées à son frère. Il estime que si quelqu’un peut être accusé de collusion avec le Rwanda, c’est bien Félix Tshisekedi, le président de la République démocratique du Congo, qui avait applaudi Paul Kagame lors de l’hommage rendu en 2019 à son père et mentor politiques.
Moïse Moni Della analyse également le sort réservé à Salomon Idi Kalonda Della comme typique des régimes dictatoriaux avec ce processus d’éviction des opposants, de recherche de charges imaginaires et de fabrication de preuves.
Enfin, l’annonce de l’arrestation de Salomon Idi Kalonda Della a soulevé une vague d’indignation en République démocratique du Congo. Les réseaux sociaux se sont largement mobilisés pour dénoncer le sort réservé à celui qui est considéré comme une victime de plus de la répression orchestrée par le pouvoir politique en place, à quelques mois des élections présidentielles.