Le Congo-Kinshasa a été secoué ces derniers jours par l’arrestation du principal conseiller de l’opposant Moïse Katumbi, Salomon Kalonda, pour « atteinte à la sûreté de l’Etat ». Une arrestation qui a suscité de nombreuses réactions et qui risque d’affaiblir l’ancien gouverneur du Katanga, candidat à la présidentielle de décembre.
Les autorités congolaises ont avancé plusieurs accusations contre Salomon Kalonda, parmi lesquelles la détention illégale d’une arme de poing de 9mm lors des récentes manifestations réprimées, des contacts avec des officiers du mouvement terroriste M23/RDF et des officiels rwandais, ainsi que des tentatives de déstabilisation en vue de renverser le président Félix Tshisekedi au profit d’un ressortissant katangais.
Ces accusations ont immédiatement été rejetées par les avocats de Salomon Kalonda, qui dénoncent une manipulation politique de la part des autorités congolaises. Depuis son arrestation, des perquisitions ont été menées dans les résidences de Moïse Katumbi et Salomon Kalonda à Kinshasa et à Lubumbashi.
Cet événement s’inscrit dans un contexte de tension politique en RDC, à quelques mois des élections présidentielles de décembre prochain. Les opposants au président Félix Tshisekedi subissent une pression grandissante de la part du pouvoir en place, notamment avec des manifestations interdites ou réprimées.
Il est important de rappeler que le Congo-Kinshasa est régulièrement secoué par des violences et des crises politiques, aggravées par différents facteurs tels que la corruption et la pauvreté. Les élections présidentielles de décembre prochain sont donc cruciales pour l’avenir du pays, mais la perspective de leur organisation paisible s’assombrit de jour en jour, comme en témoigne cette arrestation controversée de Salomon Kalonda.