Titre : « La Cédéao active sa force en attente pour restaurer l’ordre constitutionnel au Niger »
Introduction : La crise politique au Niger prend une nouvelle tournure alors que la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) décide d’activer sa « force en attente » pour restaurer l’ordre constitutionnel. Réunis à Abuja, les chefs d’État de la Cédéao ont pris cette décision ferme, accentuant la pression sur les putschistes nigériens. Cependant, la Cédéao maintient également l’option d’une résolution pacifique de la crise. Voici un aperçu des derniers développements dans cette situation tendue.
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– L’activation de la « force en attente » : La Cédéao a décidé d’ordonner au comité des chefs des armées d’activer et de déployer la « force en attente » pour restaurer l’ordre constitutionnel au Niger. Cette décision marque un tournant dans la crise et souligne la détermination des pays de la région à faire face au coup d’État et à rétablir la stabilité politique.
– Les détails du déploiement : Bien que des précisions soient encore nécessaires, la Cédéao a sollicité l’approbation de l’Union africaine (UA) et appelé au soutien de ses partenaires, y compris l’ONU, pour ce déploiement. La composition et les modalités de la force en attente devront également être définies. À noter que le président ivoirien Alassane Ouattara a déclaré que la Côte d’Ivoire fournira un bataillon d’environ 850 à 1 100 hommes pour cette opération.
– Les chefs d’État montent au créneau : Les chefs d’État de la Cédéao se sont montrés fermes face aux putschistes nigériens. Le président Ouattara a déclaré que leur place était dans leurs casernes et non pas au pouvoir. Le président sénégalais Macky Sall a souligné que l’intervention n’était pas une décision du seul Nigeria, mais de toute la Cédéao. À cela s’ajoute la dénonciation du coup d’État par le président mauritanien, un pays non membre de la Cédéao. Les chefs d’État ont clairement exprimé leur soutien à la restauration de l’ordre constitutionnel au Niger.
– Renforcement des sanctions : La Cédéao a mis en garde contre les États membres qui mettraient en péril une résolution pacifique de la crise au Niger. Il est possible que cette mise en garde soit adressée au Mali et au Burkina Faso, suspendus de la Cédéao et opposés à une intervention militaire. Par ailleurs, les sanctions contre les putschistes seront maintenues voire renforcées, avec notamment la fermeture des frontières, l’interdiction de voyager et le gel des avoirs des personnes ou groupes s’opposant à une résolution pacifique.
– Une résolution pacifique toujours envisagée : Malgré l’activation de la force en attente, la Cédéao a réaffirmé son engagement à restaurer l’ordre constitutionnel de manière pacifique, si possible. Les tentatives de négociation n’ayant pas abouti, la patience des États membres de la Cédéao semble s’être épuisée. La libération du président Bazoum, retenu par les militaires, a été demandée pour garantir son intégrité physique.
Conclusion : La décision de la Cédéao d’activer sa force en attente marque une escalade dans la résolution de la crise politique au Niger. Les chefs d’État de la région se montrent fermes face aux putschistes et cherchent à rétablir l’ordre constitutionnel dans le pays. Toutefois, la résolution pacifique reste une option envisagée par la Cédéao. La situation au Niger reste tendue et les prochains développements seront cruciaux pour l’avenir politique du pays.