« Répression politique et instrumentalisation de la justice en République démocratique du Congo »
La situation politique en République démocratique du Congo suscite de profondes préoccupations concernant l’utilisation de la justice et des services de sécurité pour réprimer les opposants politiques. L’ONG JUSTICIA Asbl, basée à Lubumbashi, a récemment exprimé sa profonde inquiétude face à cette tendance alarmante.
Dans un communiqué de presse, l’organisation met en lumière une lettre émise par l’ancien Conseiller spécial en matière de sécurité du chef de l’État, Felix Tshisekedi. Cette lettre adressée au Procureur Général près la Cour de Cassation concerne les affaires judiciaires contre Moise Katumbi, figure de l’opposition congolaise.
JUSTICIA Asbl souligne que l’instrumentalisation des services de sécurité et de la justice pour écarter des potentiels candidats à l’élection présidentielle ou réprimer l’opposition est préoccupante et peu démocratique. L’ONG mentionne également d’autres opposants politiques qui font face à des tracasseries judiciaires, ainsi que des actes d’intolérance politique, comme l’attaque du cortège d’un député national.
L’organisation appelle donc le gouvernement congolais à éviter de s’engager sur cette voie périlleuse qui compromet la fragile paix du pays post-conflit. Il est essentiel que les élections se déroulent dans un climat apaisé, empreint de tolérance et de respect du verdict des urnes.
JUSTICIA Asbl rappelle également au Procureur Général près la Cour de Cassation les regrets exprimés par le Chef de l’État concernant le mauvais fonctionnement de la justice. Il est primordial de ne pas soutenir une démarche politique qui pourrait nuire davantage à la crédibilité de cette institution.
Il est important que les partis politiques, la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) et toutes les institutions de la République travaillent ensemble pour garantir des élections libres et équitables. La population congolaise et les partenaires internationaux doivent rester vigilants pour contrer toute tentative de prise ou de maintien du pouvoir par des voies détournées et en violation de la constitution.
En conclusion, il est crucial que la République démocratique du Congo fasse preuve d’un réel engagement en faveur de la démocratie, de l’état de droit et du respect des droits humains. La répression politique et l’utilisation abusive de la justice doivent être condamnées et combattues afin de garantir un avenir démocratique et prospère pour le pays.