« Transport à Kinshasa : le cri d’alarme de l’avocat Placide Luboya Mwanza pour un secteur plus propre et mieux régulé ».

Le transport est un secteur vital dans la ville de Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo. Cependant, les chauffeurs de taxi et taxi-bus de cette métropole ont observé une grève le 5 juin 2023 en dépit d’un moratoire de 10 jours sans contrôle qui leur a été accordé par l’autorité provinciale des transports.

Face à cette situation récurrente, l’avocat Placide Luboya Mwanza en appelle à la prise de conscience de tous, notamment de l’Etat, principal régulateur de la vie sociétale. Ce dernier devrait assainir de manière drastique le secteur des transports, en combattant les tracasseries policières et administratives caractérisées par les ripoux et les éléments non-apparents identifiés comme des agents de renseignements et de transport.

Pour cela, le Premier ministre Sama Lukonde doit instamment instruire le vice-Premier ministre de l’Intérieur et le ministre des Transports à unir leurs intelligences stratégiques et opérationnelles avec tous les services de sécurité (police et ANR) pour mettre hors d’état de nuire tous les éléments de la police, de renseignements et de transports opérant sans ordre de mission valable.

Isoler l’association des chauffeurs de taxi ACHACO est également une autre piste de solution proposée par l’avocat, afin de mieux cibler les responsables du phénomène abonné et demi-terrain qui sont très souvent décriés par les passagers kinois.

Selon Placide Luboya, quel que soit l’effort déployé par l’Etat, le mal profond du secteur des transports de Kinshasa ne sera résolu que lorsque l’Etat se procurera suffisamment d’engins roulants pouvant répondre aux besoins de la population kinoise, voire de l’ensemble du pays.

Il faut noter que les chauffeurs de taxi kinois sont souvent pris pour cible par des éléments non-apparents ou de la police en raison de la hausse des prix et des pratiques répréhensibles par la loi comme le demi-terrain. D’un autre côté, on retrouve également le phénomène des versements. Les policiers et d’autres agents déployés dans les grandes artères sont astreints à atteindre un certain montant à verser ou à envoyer au commandant de la zone, de l’antenne ou au responsable de la mission à la fin de chaque journée.

L’Etat doit mettre fin à cette situation et prendre des mesures concrètes pour un secteur des transports plus propre, plus efficace et mieux organisé pour le bien-être de tous les citoyens kinois.