« L’éviction surprise de Najla Bouden : la Tunisie face à une crise politique et économique sans précédent »

L’imprévu s’est une fois de plus invité dans le paysage politique tunisien avec le limogeage surprise de Najla Bouden, cheffe du gouvernement tunisien, par le président Kaïs Saïed. Ce renvoi soudain a semé la confusion et suscité de multiples interrogations quant aux raisons de cette décision.

Selon plusieurs sources, cette éviction serait le résultat du mécontentement du président tunisien vis-à-vis de la gestion d’une pénurie de pain dans les boulangeries subventionnées. En effet, la Tunisie fait face à une crise majeure, avec une insuffisance d’approvisionnement en céréales, les fournisseurs refusant désormais de faire crédit à un pays fortement endetté.

Au-delà de ce problème spécifique, cet événement met en lumière les tensions économiques et sociales qui agitent la Tunisie. Selon l’essayiste Hatem Nafti, le régime tunisien cherche des boucs émissaires pour détourner l’attention des problèmes plus profonds auxquels le pays est confronté. Ainsi, tous les membres du gouvernement se retrouvent en position de fusibles, prêts à être limogés à tout moment.

Le choix du successeur de Najla Bouden, Ahmed Hachani, un juriste peu connu, soulève également des questions sur l’orientation politique du nouveau gouvernement. Selon Hatem Nafti, cette nomination semble être une décision unilatérale du président Saïed, qui souhaite exercer un pouvoir absolu sans assumer de responsabilités claires.

Cette éviction de Najla Bouden s’inscrit dans une série de limogeages de hauts responsables politiques ordonnés par le président tunisien ces derniers mois, laissant planer une atmosphère d’incertitude et de tension politique.

Sans explications claires et précises, cette décision renforce l’image d’un président qui agit de manière arbitraire et qui concentre tous les pouvoirs entre ses mains. Les conséquences de cette situation sont lourdes pour la Tunisie, et Najla Bouden se retrouve donc à porter le poids des deux dernières années de gouvernance.

En conclusion, cette éviction soudaine met en lumière les fragilités politiques et économiques de la Tunisie. La crise de la pénurie de pain n’est qu’un symptôme parmi tant d’autres, laissant planer un doute sur la capacité du gouvernement à faire face aux défis qui se présentent. Alors que le peuple tunisien aspire à des changements réels et durables, il est indispensable de trouver des solutions efficaces et de mettre en place des mécanismes de gouvernance responsables pour pouvoir sortir de cette crise et construire un avenir meilleur.