Les mouvements armés du Darfour adoptent une position de neutralité dans le conflit
Depuis le début de la guerre au Darfour le 15 avril, les différents mouvements armés présents dans la région ont choisi de rester neutres. Ils refusent de prendre part aux affrontements entre les forces gouvernementales et les groupes armés rebelles. Selon eux, cette guerre est qualifiée d’« absurde » et ils estiment que l’armée régulière n’a pas réussi à protéger les civils face aux exactions commises par les Forces de soutien rapide.
De plus, les mouvements armés reprochent à l’armée d’avoir tardé à mettre en place la force de protection civile prévue dans l’accord de paix de Juba et qui devait compter 20 000 hommes. Cette situation a conduit Minni Minnaoui, dirigeant du Mouvement de libération du Soudan et gouverneur actuel du Darfour, à proposer la création d’une force commune en partenariat avec le mouvement Justice et égalité et le Mouvement de libération du Soudan – le Conseil de transition. L’objectif de cette force est de protéger le Darfour ainsi que les convois d’aide humanitaire et médicale.
Cependant, tous les mouvements armés du Darfour n’ont pas adopté cette neutralité. Le Mouvement de libération du Soudan-Nord, faction Mostapha Tambour, refuse pour le moment de s’aligner sur cette position. Il a récemment participé aux combats aux côtés de l’armée régulière contre les forces rebelles. À noter également qu’un autre mouvement, le Mouvement populaire pour la libération du Soudan-Nord, dirigé par Abdelaziz el-Helou, est engagé dans des affrontements contre l’armée dans le Kordofan du Sud. Ce mouvement n’a pas signé l’accord de paix de Juba.
Ainsi, malgré la majorité des mouvements armés du Darfour qui ont adopté cette position de neutralité, certains restent engagés dans les combats, ce qui témoigne de la complexité de la situation dans la région. Il est essentiel de trouver une solution pacifique pour mettre fin à ce conflit et protéger la population civile qui subit les conséquences de cette guerre. Les efforts diplomatiques et les initiatives de paix doivent donc être soutenus pour parvenir à une résolution durable du conflit au Darfour.