Le Ministère de l’Intérieur congolais sous le feu des critiques pour avoir remis une arme de guerre à un député

Lors de l’audience du 2 juin, les avocats d’Édouard Mwangachuchu, un député congolais, ont accusé l’administration d’être responsable de l’arme de guerre qui aurait été remise à leur client par le Ministère de l’Intérieur. Les avocats ont affirmé que leur client avait sollicité une arme d’auto-défense, et non une arme de guerre. Ils se sont demandés pourquoi le Ministère lui avait remis une arme de guerre, qui relève apparemment de la compétence du Président de la République. Les avocats ont insisté sur le fait qu’Édouard Mwangachuchu n’est pas responsable des errements de l’administration.

Le Ministère de l’Intérieur doit donc répondre et expliquer pourquoi il a donné à Édouard Mwangachuchu une arme de guerre. Cette arme est restée introuvable jusqu’à ce jour, ce qui pousse la Haute cour militaire à se demander si elle doit conclure à sa perte.

Édouard Mwangachuchu et son co-prévenu sont poursuivis pour haute trahison, participation à un mouvement insurrectionnel, espionnage et détention illégale d’armes de guerre, soupçonnés de liens avec les rebelles du M23.

En parallèle, la défense souhaite la comparution de l’ancien ministre de l’Intérieur Richard Muyej, pour expliquer les conditions d’octroi de l' »arme de guerre » au prévenu. Les chauffeurs de taxi de Kinshasa ont également organisé une grève en signe de protestation face à l’inaction des autorités, tandis que les attaques de la milice Codeco ont provoqué le déplacement de nombreux civils dans la province de Djangi.

Enfin, la RDC et la Chine renforcent leur relation économique grâce à un partenariat stratégique global, et le Secrétaire général adjoint des Nations Unies pour les opérations de paix, Jean-Pierre Lacroix, a effectué une mission de maintien de la paix en RDC.