Des millions de morts, des violences inhumaines, une indifférence coupable de la communauté internationale… Voici ce à quoi le peuple congolais est confronté depuis des décennies. L’opposant politique Martin Fayulu l’a souligné lors des commémorations officielles qui ont eu lieu en République démocratique du Congo le 2 août dernier. Selon lui, le génocide perpétré par le régime de Paul Kagame contre le peuple congolais est une des pires tragédies de l’Afrique noire, après la traite négrière et la colonisation.
Martin Fayulu rappelle que plus de dix millions de Congolais ont été victimes de massacres, de viols, de mutilations et de tortures d’une cruauté inimaginable. Il dénonce les atrocités commises sur des hommes, des femmes, des enfants, des vieillards, et même des nouveau-nés, simplement parce qu’ils sont Congolais et qu’ils habitent des terres riches en minerais convoités par les pays voisins et les groupes armés. Il estime d’ailleurs que cette situation constitue un génocide intentionnel, soulignant les déclarations de Paul Kagame, le président rwandais, qui justifie la guerre d’extermination du peuple congolais en affirmant qu’une partie du Rwanda a été donnée au Congo.
Ce qui choque le plus Martin Fayulu, c’est le déni de la communauté internationale face à l’existence de ce génocide. Malgré les faits documentés et évidents, cette réalité est encore contestée. Il rappelle que la Convention des Nations Unies pour la prévention et la répression du crime de génocide définit le génocide comme la volonté délibérée et planifiée de faire disparaître un groupe, un peuple avec toute son histoire, sa culture, ses réalisations, sa langue, ses rites, ses traces et ses filiations. Et selon lui, ces éléments définitoires du génocide sont présents quotidiennement dans les provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et de l’Ituri en République démocratique du Congo.
Malgré tout, Martin Fayulu salue l’audace patriotique des Congolais qui reconnaissent et font reconnaître dans le monde entier le génocide du peuple congolais, et qui manifestent pour exprimer leur refus d’oublier cette réalité. Il souligne que l’inertie de la communauté internationale rend leur action plus que jamais nécessaire.
Cette situation dramatique appelle à une prise de conscience et à une action plus ferme de la part de la communauté internationale. Il est essentiel de reconnaître et de condamner le génocide perpétré en République démocratique du Congo, et de soutenir activement les efforts visant à mettre fin à ces violences et à restaurer la paix dans la région. Le peuple congolais mérite justice et réparation pour les souffrances qu’il endure depuis trop longtemps. Il est temps que le monde se mobilise pour mettre un terme à ce génocide oublié.