« Coup d’État au Niger : la France s’inquiète de l’impact sur la lutte contre le terrorisme »

La situation politique au Niger continue de faire parler d’elle, suite au récent coup d’État qui a renversé le président élu. Dans un entretien accordé à l’Agence France Presse (AFP), le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, a admis que la France était consciente de la fragilité de la situation dans le pays. Cependant, il a exprimé sa surprise quant à l’origine du coup d’État, qui semble être motivé par des différends personnels plutôt que par des enjeux politiques plus larges.

Selon Sébastien Lecornu, le président nigérien Mohamed Bazoum avait déjà fait face à une tentative de déstabilisation quelques mois après son élection. Cette connaissance de la fragilité de la situation renforce la perception selon laquelle le coup d’État a mis en danger les efforts de lutte contre le terrorisme, qui commençaient à porter leurs fruits.

La coopération militaire entre le Niger et la France, qui avait débuté en 2019 dans le cadre de la lutte contre les groupes jihadistes, a été suspendue en raison de ce coup d’État. Sébastien Lecornu estime que cette suspension est une erreur grave, car elle prend en otage non seulement le président Bazoum, mais aussi l’ensemble de la population nigérienne. Il souligne que cela va à l’encontre des intérêts du pays et affaiblit la lutte antiterroriste.

En ce qui concerne une éventuelle intervention militaire de la Cédéao, l’organisation régionale a fixé un ultimatum aux putschistes jusqu’au dimanche 6 août. Sébastien Lecornu souligne la nécessité de soutenir la prise de responsabilité de la Cédéao, mais ne donne pas d’indication sur le rôle que la France pourrait jouer dans cette situation.

Cette crise politique au Niger met en évidence les défis auxquels sont confrontés les pays africains dans leur lutte contre le terrorisme et la consolidation de leur démocratie. La stabilité politique est essentielle pour garantir la sécurité et le développement, et il est important que la communauté internationale soutienne les pays africains dans leurs efforts pour surmonter ces défis.

La situation reste donc tendue au Niger, et il est essentiel de suivre de près l’évolution de cette crise politique et ses conséquences sur la stabilité de la région. Il est nécessaire d’encourager les acteurs politiques à trouver des solutions pacifiques et à travailler ensemble pour préserver les avancées réalisées dans la lutte contre le terrorisme.