La violente arrestation de Salomon Idi Kalonda, conseiller spécial et politique de Moïse Katumbi, sur le tarmac de l’aéroport de Ndjili le 30 mai par les services de renseignements militaires a suscité de nombreuses réactions. Selon les militaires, Kalonda était recherché depuis un certain temps, pourtant il avait été vu lors de plusieurs déplacements dans Kinshasa avec Moïse Katumbi. Les alliés politiques de Kalonda soutiennent qu’il a été arrêté pour nuire à Katumbi et à sa campagne contre le régime en place.
Lors d’une conférence de presse, l’armée a justifié l’usage de la force en se basant sur l’article 190 du Code Judiciaire Militaire, qui oblige à contraindre par la force tout inculpé qui n’obéit pas à un mandat d’amener ou qui tente de s’évader. Toutefois, cette explication n’a pas convaincu les observateurs compte tenu de l’implication de Kalonda dans les activités politiques publiques.
Cette arrestation violente d’un proche de l’opposant Moïse Katumbi souligne les tensions politiques croissantes en République Démocratique du Congo. Cette situation est d’autant plus inquiétante que les élections présidentielles approchent à grands pas. Les alliés politiques de Kalonda considèrent son arrestation comme un avertissement adressé à Katumbi pour le dissuader de poursuivre sa lutte.
Dans ce contexte, il est essentiel pour la RDC de garantir un environnement politique sûr et libre pour que tous les acteurs politiques puissent s’exprimer sans crainte de représailles. Des arrestations violentes et inexpliquées ne feront qu’augmenter encore les tensions et les inquiétudes quant à la crédibilité du processus électoral. La RDC doit s’assurer de laisser une chance équitable à toutes les voix politiques pour s’exprimer librement sans peur.