La province de Bandundu en République Démocratique du Congo est actuellement en proie à une situation humanitaire alarmante. Le camp de déplacés de Kwamouth compte aujourd’hui plus de 41000 personnes ayant fui leur village natal depuis le mois d’août 2022. Ces déplacés ont été contraints de quitter leur lieu de vie à cause du conflit qui sévit dans la région du Kwilu.
Cependant, ces personnes arrivées dans le camp de Kwamouth ne sont toujours pas en sécurité car les conditions sanitaires qui y règnent sont très déplorables. À ce jour, 40 cas de malnutrition ont été recensés, faute de conditions de vie décentes. Selon le ministère provincial des affaires humanitaires, l’épidémie de rougeole s’est également propagée dans le camp, avec deux cas d’infection signalés chez les enfants déplacés.
Le directeur de cabinet du ministère, Jérémie Bikele, a ainsi lancé un appel aux partenaires humanitaires et aux autorités politiques pour une prise en charge adéquate des déplacés. Il estime que le nombre de cas de malnutrition ne fera qu’augmenter si rien n’est fait rapidement. Depuis août 2022, le nombre de déplacés a augmenté dans la région de Bandundu avec les attaques perpétrées dans les villes voisines. Le mois de mars a ainsi été marqué par les attaques contre les villages de Kimpasi et Kisia, faisant 14 morts.
Bien que la situation ne soit pas nouvelle, il est important de souligner qu’elle est critique, car la malnutrition est une maladie très grave et potentiellement mortelle, en particulier chez les enfants. Les autorités congolaises doivent rapidement prendre en charge cette question en fournissant de la nourriture et des soins de santé adéquats aux personnes dans le besoin. Il est également important que la communauté internationale exprime sa solidarité envers les déplacés de Kwamouth en apportant une aide supplémentaire.