Actualité de la RDC : L’instabilité sécuritaire persiste dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri malgré l’état de siège qui y a été instauré depuis plus de deux ans. Dans le but de protéger les habitants de la région des actes de violence, l’église catholique interpelle les autorités congolaises pour trouver des solutions efficaces pour mettre fin à l’état de siège.
Les critiques de la population envers cette mesure exceptionnelle sont de plus en plus nombreuses, notamment dans le Nord-Kivu où la guerre du M23 et la menace terroriste de l’ADF s’intensifient. L’évêque du Diocèse de Goma, Mgr Willy Ngumbi, rappelle la préoccupation de l’église catholique sur l’état de siège qui nécessite une évaluation au besoin de sa levée. L’église constate en effet que rien n’a changé sur le plan sécuritaire.
Le constat est amer : la recrudescence de la guerre du M23 et les attaques terroristes de l’ADF plongent la région dans un climat d’insécurité profond. Dans l’attaque à Museya, en territoire de Beni, le 9 juillet dernier, 9 civils ont été tués, un blessé et plusieurs kidnappés. De plus, des combats ont été signalés dans le territoire de Rutshuru entre les groupes d’autodéfense « Wazalendo » et le M23. L’armée congolaise alerte également sur le renforcement des terroristes du M23 par des militaires rwandais. La tension reste vive dans la région de Rwenzori.
Cependant, l’engagement du président congolais pour le développement économique du pays est fort malgré les défis sécuritaires. En effet, il y a une hausse de 0,6% de la monnaie nationale sur le marché des changes officiel. Cette stabilité économique rassure et encourage le gouvernement à redoubler d’efforts pour trouver des solutions aux problèmes de l’Est de la RDC.
Malgré tout, la réhabilitation des chaussées de Kinshasa laisse les piétons et les automobilistes dans le désarroi. En effet, les chaussées restent en mauvais état et ne sont pas entretenues. Les citoyens font face à une situation difficile où ils risquent leur vie quotidiennement.
Enfin, le Gouverneur de la province de l’Ituri, après la visite du Procureur de la CPI, a lancé un ultimatum aux groupes armés pour qu’ils se rendent. Ce genre d’ultimatum encourage-t-il l’instabilité sécuritaire et déclenche-t-il une nouvelle flambée de violence ou bien est-ce une solution adaptée pour mettre fin aux troubles dans la région ?
Malgré les initiatives menées, la situation en RDC reste fragile et requiert une attention particulière des autorités nationales, internationales et des acteurs de la société civile.