Le Congo N’Est Pas à Vendre demande la divulgation de la liste des bénéficiaires réels de Primera Gold et Primera Metals. Cette coalition citoyenne a notamment critiqué les avantages fiscaux et commerciaux accordés à ces deux sociétés pour l’exclusivité de l’exportation de l’or, du coltan et de l’étain d’exploitation artisanale produite dans les provinces de l’Est du Congo.
Ces avantages commerciaux et fiscaux sont extrêmement généreux. En effet, les deux sociétés bénéficieront d’un monopole d’exportation de 25 ans, avec des allègements fiscaux très avantageux, notamment un taux unique de 0.25%, dix fois moins que celui des autres sociétés exportatrices. Ainsi, si Primera Gold réalise un chiffre d’affaires d’un milliard de dollars américains, l’Etat congolais ne touchera que 2,5 millions de taxes !
Le CNPAV reconnaît la nécessité de lutter contre la fraude et la contrebande minière dans l’Est du Congo mais déplore la transparence autour des bénéficiaires réels de ces deux sociétés. Il appelle donc à la publication de la liste complète des bénéficiaires réels de Primera Gold et Primera Metals, la suppression du monopole d’exportation accordé à ces deux sociétés ainsi que la clarification sur ces allègements fiscaux énormes.
Le contrat de partenariat entre le gouvernement congolais et les deux sociétés doit à la fois contribuer à la lutte contre la fraude et la contrebande minière et générer des revenus substantiels pour l’Etat congolais et les provinces concernées. Cependant, les avantages fiscaux et commerciaux octroyés à Primera Gold et Primera Metals risquent d’affaiblir les finances publiques congolaises.
Il est important que ces bénéfices profitent au peuple congolais dans son ensemble, et non seulement à quelques acteurs économiques disposant de monopoles sur les ressources minières du pays. La stabilité économique et sociale du pays dépend de l’intégrité des pratiques économiques et de l’utilisation responsable des ressources naturelles.