Titre : « L’affaire de l’évasion spectaculaire d’une guérisseuse traditionnelle fait scandale au Burkina Faso »
Introduction :
Dans la nuit du vendredi au samedi, une affaire hors du commun a secoué le Burkina Faso. Une guérisseuse traditionnelle, Amsetou Nikiema, s’est évadée de manière spectaculaire avec l’aide de soldats. Cette évasion remarquable a eu lieu alors que la guérisseuse était en garde à vue suite à des accusations de coups et blessures volontaires ainsi que d’actes de torture sur un individu. Cette affaire a engendré un vif débat et une grande controverse dans le pays. Analysons les faits de plus près.
Le déroulement de l’évasion :
Amsetou Nikiema avait été arrêtée en même temps que plusieurs autres personnes. Alors qu’ils attendaient d’être conduits en détention, le palais de justice a été cerné par des soldats armés, qui exigeaient la libération de la guérisseuse. Malgré l’opposition des gardes de sécurité pénitentiaire, les militaires ont finalement réussi à faire machine arrière et à faire sortir la guérisseuse du fourgon. Selon le procureur général Laurent Poda, les militaires ont affirmé avoir agi sur ordre du ministre de la Justice.
Réactions et conséquences :
La colère et l’indignation ont rapidement gagné le monde de la justice burkinabè. Les avocats, les greffiers et le mouvement burkinabè des droits de l’homme ont unanimement condamné l’événement. Les magistrats ont même suspendu leurs activités dans toutes les juridictions, exigeant le retour de la guérisseuse en détention. Face à la gravité des faits et à cette nouvelle atteinte à l’indépendance de la justice, le procureur du Faso a demandé l’ouverture d’une enquête pour évasion, complicité d’évasion et discrédit sur un acte juridictionnel.
Réactions de la société civile :
Rasmane Zinaba, membre de la Coordination nationale du Balai citoyen, a vivement dénoncé l’ingérence des militaires dans le fonctionnement de la justice. Il dénonce un climat délétère actuel au Burkina Faso, mettant en danger l’État de droit et les principes démocratiques.
Conclusion :
L’évasion de la guérisseuse traditionnelle au Burkina Faso continue de susciter des réactions et de nourrir la polémique. Cette affaire met en lumière les tensions entre le pouvoir judiciaire et les forces armées dans le pays, et soulève des questions quant à la préservation de l’indépendance de la justice. Affaire à suivre de près pour connaître les développements et les éventuelles conséquences sur le système judiciaire burkinabè.