La République Démocratique du Congo souffre aujourd’hui d’un déficit de plus de 4 millions d’unités de logement, d’après un rapport du ministère de l’Urbanisme et habitat. Pour y remédier, le Président Félix-Antoine Tshisekedi prévoit de relancer la politique des logements sociaux, abandonnée depuis une vingtaine d’années. Le compte rendu de la réunion du Conseil des ministres du 2 juin annonce la mise en place de trois établissements publics : l’Agence congolaise de promotion immobilière (ACOPRIM) chargée de construire des logements décents, de gérer et de réhabiliter l’immobilier, le Front national de l’habitat (FONAN) pour collecter les fonds nécessaires à l’habitat et le Guichet unique de délivrance des permis de construire (GUPEC).
Ces réformes auront pour impact d’améliorer l’accès aux logements décents et de construire le cadre de régulation du secteur immobilier, longtemps sous l’égide de l’anarchie, faute de réglementations adaptées.
Depuis la disparition de la Caisse nationale d’épargne et des crédits immobiliers (CNECI) et de l’Office national de logement (ONEL), la rareté du logement en RDC s’est installée durablement, tandis que la population a connu une croissance exponentielle de plus de 100 millions d’habitants depuis 1960. Des constructions anarchiques ont ainsi vu le jour, sans respecter les règles urbanistiques, causant des dégâts humains lors des fortes pluies.
C’est dans ce contexte que le Président de la République a décidé d’accompagner ces nouvelles structures pour offrir rapidement à la population congolaise les logements décents qu’elle mérite. Le ministre d’État, ministre de l’Urbanisme et Habitat, devra présenter un rapport sur cette mise en œuvre lors du dernier Conseil des ministres du mois de juillet.
En somme, la mise en place de ces établissements publics permettra de répondre au besoin grandissant de logements et de lutter contre les constructions anarchiques, tout en régulant le secteur immobilier en RDC.