La tension monte en République Démocratique du Congo (RDC) avec la tenue prochaine d’un meeting populaire initié par des leaders de l’opposition. Delly Sesanga, Augustin Matata, Moïse Katumbi et Martin Fayulu ont signé une correspondance invitant les populations de Kinshasa à se joindre à eux pour discuter de sujets d’intérêt national. Mais surtout pour faire entendre leur voix concernant le processus électoral en cours qui ne leur semble pas conforme à la constitution et corrompu.
Ces leaders de l’opposition dénoncent l’opacité de l’opération d’identification et d’enrôlement des électeurs, première étape du processus électoral, ainsi que la politisation de la CENI et la Cour Constitutionnelle. Pour eux, il serait impossible de tenir des élections honnêtes et impartiales dans ces conditions.
Si le meeting populaire prévu pour le 17 juin prochain à Kinshasa pourrait être l’occasion pour ces leaders de mieux préciser leur position concernant leur participation ou non aux élections de décembre 2023, les manifestations récentes ont montré une répression policière violente et des risques de coupure d’internet pour empêcher la mobilisation des opposants.
Dans ce contexte, la population kinoise pourrait être une nouvelle fois prise en otage et se retrouver au cœur des tensions politiques qui mettent en péril la stabilité du pays. Il est donc urgent de trouver une issue à cette crise politique qui permette la tenue d’élections honnêtes et justes, garantissant ainsi la légitimité de la future gouvernance de la RDC.