L’actualité politique au Sénégal a été marquée récemment par la dissolution du parti de l’opposant Ousmane Sonko. Accusé d’insurrection et de complot, Sonko a été inculpé et placé en détention. Ce nouvel épisode vient s’ajouter à la saga politico-judiciaire qui dure depuis deux ans et demi.
Tout a commencé en février 2021, lorsque Sonko a été convoqué par la gendarmerie pour des accusations de viols présumés. Rejetant ces accusations et dénonçant une machination politique, l’opposant a refusé de répondre aux convocations, bénéficiant de son immunité parlementaire.
Cependant, cette immunité a été levée par l’Assemblée nationale en février 2021, ce qui a entraîné l’arrestation de Sonko pour troubles à l’ordre public. Cette arrestation a déclenché trois jours d’émeutes dans plusieurs villes du pays.
En mars 2021, Sonko a été inculpé pour viols et menaces de mort. Libéré sous caution mais placé sous contrôle judiciaire, il a appelé ses partisans à se mobiliser pacifiquement. Sonko a continué à jouer un rôle politique actif, remportant la mairie de Ziguinchor lors des élections municipales et départementales de janvier 2022.
En août 2022, Sonko a annoncé sa candidature à l’élection présidentielle de février 2024. Son parti, le Pastef, a également obtenu un bon score lors des élections législatives, se positionnant comme une force d’opposition significative.
Cependant, en mai 2023, Sonko a été condamné en appel pour diffamation et injure publique, ce qui remet en question son éligibilité à la présidentielle. Malgré cela, Sonko a appelé ses partisans à la mobilisation et à la résistance, affirmant que seule la volonté divine pouvait l’empêcher d’être candidat.
Avec toutes ces péripéties politiques, Ousmane Sonko continue de susciter l’attention et de jouer un rôle majeur dans l’opposition sénégalaise. La suite de cette saga politique reste à suivre avec intérêt.