La province du Kwango en République démocratique du Congo est secouée depuis plus d’une semaine par des actes de violence commis par la milice Mobondo. Selon le cadre de concertation de la société civile, ces groupes armés ont recruté de force de nombreux jeunes et les ont initiés dans leur mouvement insurrectionnel. Ils les obligent à boire une coupe de sang humain pour les soumettre à leur contrôle, une pratique terrifiante qui rappelle les pires exactions des seigneurs de guerre africains.
Lucien Lufutu, le président du cadre de concertation de la société civile, alerte sur les exactions de la milice Mobondo dans les villages de Itadi, Ikiala, Mulanda, Ibandangoyi, Mukafuna, Imbondi, Fwamakalongo et Ipiedi, où ils terrorisent la population civile sans aucune intervention des forces de l’ordre. Cette situation préoccupe la société civile qui demande l’intervention des autorités nationales pour sécuriser la région.
Selon les derniers bilans publiés, les incursions de cette milice dans la province ont causé la mort de 33 personnes et plus de 20.000 déplacés, dont 11 enfants victimes de violences sexuelles. Face à cette montée de la violence dans la province du Kwango, le gouvernement provincial se remet à Kinshasa pour renforcer les effectifs de la police nationale congolaise et des forces armées.
Cette situation est inquiétante pour la paix et la stabilité dans la région, et nécessite une intervention rapide afin d’assurer la sécurité des populations civiles. Des mesures concertées doivent être prises pour renforcer les effectifs de sécurité et éradiquer cette menace pesant sur les populations locales.