Justice populaire en RDC : une pratique barbare qui doit cesser

Titre : Justice populaire en RDC : une pratique barbare qui doit cesser

En République Démocratique du Congo, la justice populaire est malheureusement une pratique récurrente, alimentée par la superstition et la peur. Le dernier exemple en date est celui d’un couple accusé à tort ou à raison de sorcellerie et lynché par un groupe de jeunes non identifiés à Beni, dans la province du Nord-Kivu. Si la femme est décédée, son mari, grièvement blessé, est encore aux soins intensifs.

La justice populaire, exercée par des citoyens eux-mêmes, en marge de toute procédure judiciaire régulière, est une pratique barbare qui s’oppose aux valeurs essentielles de l’Etat de droit. Pourtant, elle se perpétue en RDC, où le système judiciaire est perçu comme inefficace et corrompu par une grande partie de la population. La frustration et le sentiment d’impunité qui en résultent poussent certains individus à se faire justice eux-mêmes, sans se soucier des conséquences pour les victimes et pour la société en général.

Cependant, cette pratique ne peut être tolérée. Les autorités congolaises, les organisations de la société civile et les citoyens responsables doivent unir leurs forces pour lutter contre ce fléau. La prévention est essentielle : il est important d’informer la population sur les dangers de la justice populaire et de sensibiliser sur l’importance du respect de la loi. Les autorités judiciaires doivent également être renforcées, afin d’assurer un accès équitable à la justice pour tous les citoyens, sans discrimination.

Enfin, il est crucial que les auteurs de ces actes barbares soient traduits en justice et punis de manière exemplaire. Les autorités congolaises doivent s’investir davantage dans la lutte contre l’impunité et la protection des droits de l’homme. C’est seulement en s’attaquant aux causes profondes de la justice populaire que l’on pourra espérer l’éradiquer définitivement de notre société. La résolution de ce fléau permettra à la RDC de se rapprocher davantage des normes internationales en matière de droits de l’homme et de développer une société plus juste et plus démocratique.