La commune de Mulekera, en plein cœur de Beni, a été le théâtre d’un nouvel acte de justice populaire ce week-end. Un couple de rue a été traîné hors de chez lui par un groupe de jeunes inconnus, qui les a lapidés à mort. La femme est décédée, tandis que son époux est dans un état critique. Alors que les jeunes prétendaient agir à cause d’une accusation de sorcellerie, personne n’a apporté la moindre preuve des faits allégués.
Le président de la jeunesse du quartier Butsili, qui a condamné l’acte de justice populaire, a appelé à la vigilance et à la prudence. Dans la ville de Beni, les cas de justice populaire se multiplient, les victimes sont souvent des personnes accusées à tort et qui y laissent leur vie.
La RDC est l’un des rares pays à autoriser cette forme de violation des droits humains. Les autorités sont souvent dépassées par ce phénomène, qui reste récurrent malgré les campagnes de sensibilisation et les manifestations de la société civile.
Face à une situation inquiétante, de nombreuses voix s’élèvent pour dénoncer cette pratique qui viole le droit à la vie et menace la sécurité des citoyens. Les autorités sont appelées à prendre des mesures urgentes pour prévenir et réprimer ces actes de justice populaire qui ravagent le pays et plongent des familles dans le deuil.
Devant cette situation, les autorités et la société civile ne doivent pas baisser les bras. La lutte contre la justice populaire doit être une priorité, afin que la vie des Congolais ne soit plus sacrifiée sur l’autel de la peur et de la superstition.