La réhabilitation de la Foire internationale de Kinshasa (Fikin) est suspendue en raison de divergences entre la société turque Milvet et la partie congolaise représentée par le comité de gestion de ce site touristique. Selon des sources concordantes, les travaux ne respectent pas les termes convenus : la société turque Milvet exige aux gestionnaires de la Fikin un campement d’une étendue de 6 hectares pour une occupation de 10 ans. Les problèmes de temps et de coûts sont exacerbés par des demandes excessives qui dépassent le projet initial de réhabilitation de la Fikin.
La firme turque avait pourtant commencé les travaux. Le site avait été vidé de ses occupants, et les containers de Milvet contenant les matériaux de construction ont été aperçus sur les lieux. Le projet de réhabilitation de la Fikin comprend notamment un centre d’exposition, un parc d’attractions, un centre commercial, une salle de conférence, un centre de conférences et un hôtel.
Le timing fixé pour la réalisation de ce projet est élastique et il est prévu la construction d’un aréna multifonctionnel de 20 000 places assises qui comprendra un centre d’exposition de près de 21 000 mètres carrés. En dépit des complications, les autorités congolaises restent engagées à investir dans la modernisation de la Fikin et espèrent résoudre rapidement les divergences avec Milvet.
En parallèle, d’autres actualités en République Démocratique du Congo font l’actualité ces dernières semaines. Le festival « Fièrement N’dundu » est revenu à Kinshasa pour une nouvelle édition, avec l’objectif de sensibiliser l’opinion publique à l’acceptation de soi. Les leaders de l’opposition appellent également à la mobilisation citoyenne avant les élections de décembre 2023, tandis que les manifestations sont réprimées, en témoigne l’arrestation de Salomon Idi Kalonda Della.
De plus, l’investiture du président turc Erdogan, à laquelle la RDC était représentée, a renforcé les liens entre les deux pays. Enfin, la réhabilitation du chemin de fer Kinshasa-Matadi et la lutte contre l’impunité des groupes armés sont également à l’ordre du jour des autorités congolaises. Les problèmes de sécurité demeurent un enjeu structurel pour le pays, en témoigne l’attaque terroriste meurtrière à Béni et l’assassinat d’un ancien président de la société civile à Butuhe, dans la province du Nord-Kivu.