L’article original mentionne l’arrivée du vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur Peter Kazadi à Isiro, dans la province du Haut-Uélé. Cette visite a ravivé les tensions au sein de la population qui conteste et désavoue le gouverneur Christophe Baseane Nan pour des accusations de détournement de fonds. En effet, un rapport de l’Inspection générale des finances a mis en lumière des présumés détournements de deniers publics, estimés à 61 millions de dollars, par le gouverneur.
L’indignation de la population est palpable, avec des manifestations et des banderoles exigeant que le gouverneur justifie ces détournements. Les habitants du Haut-Uélé soutiennent la lutte contre la corruption et l’impunité, en réclamant l’application de l’état de droit.
Ce rapport de l’IGF met en évidence plusieurs cas de détournement de fonds, notamment la pré-affectation et le détournement des recettes de péage, des prélèvements anticipés des recettes fiscales, l’utilisation de prêts bancaires non justifiés, ainsi que des détournements des fonds de rétrocession et des recettes de péage dans certaines zones de la province. En outre, des irrégularités dans la passation des marchés publics et le non-paiement des agents et cadres de la province vont à l’encontre des principes de bonne gouvernance.
Un ancien ministre de la province accuse le gouverneur de ne pas avoir réalisé de travaux d’infrastructures, citant notamment l’absence de routes asphaltées. Cette situation contraste avec celle de son prédécesseur, qui avait effectué des améliorations sur la route reliant Isiro à Kisangani.
Il est essentiel de souligner que ces allégations de détournement de fonds doivent être prouvées par une enquête approfondie et que le gouverneur a droit à la présomption d’innocence. Cependant, les revendications de la population pour lutter contre la corruption et garantir une gestion transparente des deniers publics sont légitimes.
En conclusion, la situation au Haut-Uélé est marquée par des accusations de détournement de fonds à l’encontre du gouvernement provincial. Les habitants expriment leur mécontentement et réclament des comptes à travers des manifestations pacifiques. Il est impératif que des mesures soient prises pour enquêter sur ces allégations et restaurer la confiance dans les institutions gouvernementales. La lutte contre la corruption et la promotion de la transparence doivent être des priorités pour garantir le développement et le bien-être des habitants de la province du Haut-Uélé.