La réunion des ministres de la SADC a eu lieu à Kinshasa le 2 juin sous la présidence de Mireille Masangu, la ministre congolaise en charge du genre et de la condition féminine. Les ministres ont pris de nouvelles résolutions pour la promotion des droits des femmes. La réunion de cette année faisait suite à celle de Lilongwe au Malawi, lors de laquelle les ministres avaient approuvé l’étude de la SADC portant sur les femmes dans la politique et la prise de décision.
Une des résolutions importantes adoptées lors de la réunion de cette année a été l’intégration et l’institutionnalisation des articles 5, 12 et 13 du protocole de la SADC sur le genre et le développement. L’objectif est d’adhérer aux principes d’égalité entre les hommes et les femmes inscrits dans le protocole et de renforcer la mise en œuvre effective de ces principes.
Cependant, comme souligné par Joseph Nourrice, secrétaire exécutif adjoint chargé des affaires institutionnelles au sein de la SADC, la mise en œuvre de ces résolutions reste un défi. Il est important de passer d’une ère d’engagements à une ère de mise en œuvre, qui se traduit par une volonté politique cohérente en vue d’allouer des ressources et de renforcer l’égalité des sexes dans la région.
Mireille Masangu a également abordé la question de la budgétisation de la mise en œuvre de l’égalité homme-femme dans les pays membres de la SADC. Elle a souligné que la combinaison du leadership et de l’engagement au plus haut niveau, associés à une allocation de ressources adaptée et une capacité accrue des parties prenantes essentielles aux niveaux national, régional et infranational, permettrait d’atteindre la parité hommes-femmes d’ici 2030. Pour y parvenir, il est essentiel de combler le fossé entre l’intention politique et la mise en œuvre de la politique.
Dans son discours, Jean-Pierre Lihau, le Vice-Premier Ministre et Ministre de la fonction publique et innovation de l’administration publique, a épinglé quelques réalisations de la RDC dans la défense et la promotion du genre. Cependant, il a souligné que beaucoup reste à faire et que le gouvernement de la RDC s’engage à mettre tous les moyens à sa disposition pour que l’agenda femme soit effectif et vulgarisé sur toute la RDC.
En fin de compte, la réunion des ministres de la SADC a été l’occasion de réaffirmer l’importance des droits des femmes et de leur participation à la politique et à la prise de décision. Cependant, la mise en œuvre effective de ces principes reste un travail continu qui nécessite une réponse soutenue à tous les niveaux.