« République Démocratique du Congo : Les chefs d’Etat de la Communauté de l’Afrique de l’Est se penchent sur la question de la sécurité dans l’est du pays »

La question de la sécurité dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC) reste une préoccupation majeure pour les chefs d’Etat de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC). Le 31 mai dernier, ces derniers se sont réunis à Bujumbura pour évoquer la situation sécuritaire dans l’est du pays. Au cours de ce sommet extraordinaire, les chefs d’Etat ont ordonné à la force régionale de travailler en collaboration avec les chefs des forces de défense, de la MONUSCO et d’autres parties prenantes pour visiter et vérifier dans les trois semaines la pertinence du camp de Rumangabo pour le pré-cantonnement du M23 et d’autres groupes armés.

Le cantonnement des terroristes du Mouvement du 23 mars (M23) est une question délicate qui préoccupe la région depuis plusieurs années. Le choix de la base militaire de Rumangabo pour le pré-cantonnement du M23 suscite des interrogations, sachant que la base a déjà servi à cette fin dans le passé. Par ailleurs, le président de la République Félix Tshisekedi avait annoncé en avril dernier que les terroristes du M23 seraient cantonnés à Kindu, chef-lieu de la province du Maniema. La présence de l’armée angolaise dans l’est de la RDC est également prévue pour faciliter le retrait des membres du M23.

Cette décision des chefs d’Etat de l’EAC vise à garantir que les groupes armés locaux n’occupent pas les zones cédées par le M23 et les autres groupes armés étrangers à désarmer et rapatrier, et de s’assurer que le désarmement et la démobilisation des terroristes se déroulent dans les meilleures conditions. La situation sécuritaire dans l’est de la RDC reste préoccupante malgré les efforts déployés pour instaurer la paix dans la région. Une vigilance constante est donc de mise pour garantir la sécurité de la population.