« RDC : Le gouvernement met en place une triple réforme pour répondre au déficit de plus de 4 millions de logements »

La République Démocratique du Congo (RDC) accuse un déficit de plus de quatre millions d’unités de logement pour répondre aux besoins de sa population croissante. Pour faire face à cette situation, le Président Félix-Antoine Tshisekedi a décidé de relancer la politique des logements sociaux en RDC. Une triple réforme, appuyée par les partenaires techniques et financiers du Bretton Woods, a donc été mise en place pour répondre aux challenges liés à la rareté du logement et à la disparition de la Caisse nationale d’épargne et des crédits immobiliers (CNECI) créée en 1971, ainsi que de l’Office national de logement (ONEL).

Trois établissements publics ont donc été créés – l’Agence congolaise de promotion immobilière (ACOPRIM), le Front national de l’habitat (FONAN) et le Guichet unique de délivrance des permis de construire (GUPEC). L’ACOPRIM est chargée de la construction de logement décent, de la gestion et de la réhabilitation du patrimoine immobilier des domaines privés de l’Etat. Le FONAN est un levier social et financier, chargé de collecter les fonds nécessaires pour construire les logements et répondre aux diverses sollicitations de financement dans le domaine de l’habitat. Quant au GUPEC, c’est l’organe technique de régulation et la seule interface entre le promoteur immobilier et l’Etat. Il permet de lutter contre le coulage des recettes, de réduire les procédures administratives de l’obtention des documents ayant trait à la construction et de lutter contre les constructions anarchiques.

Le gouvernement congolais a chargé les membres concernés d’accompagner positivement ces nouvelles structures pour offrir rapidement à la population congolaise des logements dignes et décents.

Il convient de noter que faute d’une stratégie cohérente des pouvoirs publics, la population a construit des logements sans respecter les règles urbanistiques. Dans des grandes villes congolaises, il existe de nombreux quartiers avec des logements qui ne respectent pas les normes. De plus, lors des fortes pluies, ces logements sont emportés par les eaux, causant ainsi d’énormes dégâts humains.

La mise en œuvre de ces nouvelles structures, si elle est positive, pourrait donc améliorer l’accès effectif des populations au logement décent, à coût abordable et construire le cadre de régulation du secteur du logement décent qui était resté sous l’égide de l’anarchie depuis la disparition de la CNECI et de l’ONEL. Cette initiative ne manquera donc pas de contribuer à résorber le déficit de plus de quatre millions de logements que connait la RDC.