La République Démocratique du Congo et la Chine ont récemment élevé leurs relations bilatérales d’un partenariat stratégique de coopération « gagnant-gagnant » à un partenariat stratégique global de coopération. Cet accord a été signé lors de la visite du président Tshisekedi en Chine, et cette évolution des relations bilatérales survient dans un contexte de concurrence entre les grandes puissances telles que les États-Unis et la Chine.
Le président chinois Xi Jinping a ainsi appelé les deux pays à respecter les normes internationales et à s’opposer à toute forme d’hégémonie et de politique de puissance. Cet accord revêt cependant un caractère spécial, car comme dans les années 1960, lors de la guerre froide entre l’Occident capitaliste et le monde communiste mené par l’Union soviétique, la République Démocratique du Congo devient à nouveau un enjeu dans la guerre froide entre les États-Unis et la Chine.
En effet, cette concurrence des grandes puissances est liée à la lutte pour le contrôle des minerais stratégiques tels que le cobalt, dont la Chine a besoin pour la production de ses industries high-tech. Cet accord stratégique entre la RDC et la Chine pourrait donc être vu comme un moyen pour la RDC de diversifier ses partenaires économiques et d’assurer la croissance de son économie.
Cependant, l’histoire nous rappelle que l’on doit être prudent face à la concurrence des grandes puissances, notamment en sachant lire les signes des temps et tirer les leçons du passé. La République Démocratique du Congo doit donc être à l’écoute des préoccupations géopolitiques actuelles et prendre des mesures pour protéger les intérêts de son peuple.
Dans ce contexte, le gouvernement congolais doit s’assurer que les nouveaux investissements chinois respectent les normes internationales en matière de droits humains et environnementaux. En outre, il doit également veiller à protéger les intérêts des entreprises locales et assurer que les richesses de la nation bénéficient à l’ensemble de la population.
En somme, ce partenariat stratégique entre la RDC et la Chine peut être un levier pour le développement de l’économie congolaise, à condition que cela se fasse dans le respect des normes internationales et de l’intérêt général de la population.